Reynders, le joker de la Belgique

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avec agences , modifié à
Albert II n’a pas encore accepté la démission du gouvernement, préférant nommer un médiateur.

Didier Reynders, le ministre belge francophone des Finances, s’est vu confier samedi une délicate mission : régler le contentieux linguistique entre francophones, notamment ceux qui vivent dans la banlieue de Bruxelles, et Flamands. C’est ce casus belli qui a poussé jeudi le gouvernement d’Yves Leterme à la démission.

Mais le roi des Belges, Albert II, a choisi de ne pas entériner cette démission, alors que son aval est obligatoire. Il a préféré la solution de médiation incarnée par Didier Reynders. Une bouffée d’oxygène car la Belgique semblait au bord d'une nouvelle crise politique.

La pression européenne

Le temps est compté pour Didier Reynders. Il doit obtenir dans "un très court délai la reprise rapide des négociations", précise le communiqué du roi. Faute de quoi, les partis flamands passeront en force en supprimant d'autorité les droits linguistiques attribués aux francophones. Ce pourrait être dès jeudi prochain.

Reste que la Belgique doit assurer en juillet prochain la présidence tournante de l’Union européenne. Un calendrier serré qui pourrait au final peser lourd en faveur du compromis.