Révélations attendues au procès "Vatileaks"

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La consultante Francesca Chaouqui fait partie des cinq accusés du procès "Vatileaks". © ALFONSO DI VINCENZO / AFP
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avec AFP , modifié à
Des révélations sont attendues lundi lors de l'audition de plusieurs témoins dans le procès du "Vatileaks".

Le procès "Vatileaks", qui juge cinq accusés dont deux journalistes pour la fuite de documents confidentiels du Vatican, va entrer lundi après-midi dans le vif du sujet. Plusieurs témoins seront entenus en séance publique des témoins, avec sans doute des révélations à la clé.

Des proches du pape entendus. Détails scabreux entre deux des prévenus - le prélat espagnol Lucio Angel Vallejo Balda, proche de l'Opus Dei, et la consultante italienne en communication, Francesca Chaouqui -, piratage informatique et chantage présumé sont au cœur de ce procès, qui se tient à l'intérieur des murs fortifiés du Vatican. L'audience de lundi, qui doit se poursuivre mardi, sera consacrée à l'audition des témoins. La liste de ces derniers comprend le nom du numéro deux du Saint-Siège, le cardinal secrétaire d'Etat Pietro Parolin, mais on ignore s'il témoignera cette semaine. Deux autres proches du pape François sont également sur cette liste : Mgr Konrad Krajewski, chargé des œuvres de charité du pape, et le cardinal Santos Abril y Castello, archiprêtre de la basilique Sainte-Marie Majeure.

Accès à des documents. Mgr Vallejo Balda, Francesca Chaouqui et un autre prévenu italien, Nicola Maio, collaborateur du prélat espagnol, ont eu accès à de nombreux documents lorsqu'ils étaient membres en 2013-2014 de cette commission chargée de faire des propositions de réformes. Ils comparaissent depuis fin novembre, de même que deux journalistes italiens, Gianluigi Nuzzi et Emiliano Fittipaldi, qui ont utilisé ces documents dans deux livres, Chemin de croix et Avarizia (avarice), sur la persistance, malgré la volonté de réforme affichée par le pontife argentin, de dysfonctionnements et malversations financières.

Un procès clôt avant Pâques ? Ce nouveau scandale est le second après celui survenu en 2012 dans l'entourage de Benoît XVI, surnommé déjà "Vatileaks". Il touche indirectement le pape François, engagé dans une réforme difficile de la Curie et qui a souligné sa volonté de continuer la lutte contre la corruption. Selon les médias, le pape souhaiterait, comme le permet le droit du Vatican, clore avant Pâques ce procès.