Retour sur la journée du 25 février en Libye

Au dixième jour d’insurrection, des milliers de personnes sont évacuées par air, mer et terre.
Au dixième jour d’insurrection, des milliers de personnes sont évacuées par air, mer et terre. © REUTERS
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avec François Clauss, l'envoyé spécial d'Europe 1 en Libye , modifié à
Revivez la dixième journée du mouvement contre le régime de Kadhafi.

Les évacuations se sont poursuivies toute la journée vendredi. Par air, mer et par terre, les ressortissants étrangers quittent par milliers la Libye. Alors que le mouvement de protestation ne cesse de gagner du terrain, les anti-Kadhafi auraient pris des quartiers de Tripoli, alors que le dirigeant libyen a appelé ses partisans à prendre les armes. Retour sur les principaux faits de la journée.

22h45 : Saïf al Islam, le fils de Mouammar Kadhafi, a dit espérer un cessez-le-feu. "Nous avons affaire à des terroristes (...) L'armée a décidé de ne pas attaquer les terroristes et de laisser une chance à la négociation. Nous espérons le faire pacifiquement et nous le ferons d'ici demain", a-t-il déclaré, s'adressant en anglais à des journalistes étrangers acheminés à Tripoli sous escorte officielle.

22h30 : Les violences en Libye pourraient être considérées comme des "crimes contre l'humanité", selon un projet de résolution du Conseil de sécurité rédigé par les Occidentaux.

22h :

L'institution onusienne a condamné vendredi à l'unanimité de ses 47 membres les violences des forces libyennes contre les manifestants. L'organisme onusien a également ouvert une enquête internationale sur les atrocités qui, selon lui, pourraient relever de crimes contre l'humanité. Le conseil demande d'autre part à l'Assemblée générale de l'Onu d'envisager de suspendre la Libye du Conseil des droits de l'homme, ce qui serait une décision sans précédent.

21h40 : "Il est temps pour le Conseil de sécurité de considérer des mesures décisives" à propos de la Libye, a annoncé vendredi Ban Ki-moon. Le secrétaire général de l'ONU a évoqué un embargo sur les armes, sur les voyages de Mouammar Kadhafi et un gel de ses avoirs. "La violence doit cesser", a-t-il déclaré. "Ceux qui versent avec brutalité le sang d'innocents doivent être punis", a-t-il ajouté, citant le chiffre de 1.000 morts. "Une perte de temps signifie une perte de vies humaines", a-t-il encore poursuivi.

19h40 :Un avion canadien repart vide de Tripoli. Faute de passagers, un avion affrété par le Canada pour rapatrier ses ressortissants de Libye est reparti vide de la capitale libyenne. Les ressortissants canadiens ont visiblement trouvé le moyen de partir autrement et plus rapidement, a reconnu une source gouvernementale. 177 Canadiens ont quitté la Libye jeudi soir sur des vols de pays alliés après avoir attendu pendant des heures un avion affrété par le Canada, qui n'est finalement jamais arrivé.

19h28 : Un régime "tyrannique". L'ambassadeur de Libye au Portugal a démissionné. Il a dénoncé un régime "tyrannique".

19h05 : Alliot-Marie se félicite des recommandations du Conseil des droits de l'Homme. La ministre des Affaires étrangères française s'est félicitée vendredi des recommandations faites à Genève par le Conseil des droits de l'Homme contre la Libye. Le Conseil a réclamé "l’arrêt des violences" dans ce pays, décidé "d’une mission d’enquête indépendante", évoqué "les crimes contre l'humanité qui s'y déroulent" et demandé "la suspension de la Libye", rappelle Michèle Alliot-Marie. "Le Conseil et ses membres se sont honorés en prenant cette décision", assure-t-elle.

19h00 : Des milliers de morts en Libye. Le numéro 2 de la mission libyenne à l'ONU annonce des milliers de morts de Libye.

18h50 : Dominique Paillé estime, sur Europe 1, qu'il faut "permettre" aux libyens de "rester sur leur sol" :

18h22 : Les opposants contrôles certains quartiers de Tripoli. Un habitant de la capitale libyenne assure que des quartiers de la ville sont contrôlés par les opposants à Mouammar Kadhafi.

18h08 :

Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a assuré vendredi à ses partisans rassemblés sur la place Verte à Tripoli, "nous allons nous battre et nous vaincrons". Il a également lancé que le peuple libyen "aime Kadhafi".

18h01 : Bruxelles débloque 3 millions d'euros pour l'aide humanitaire en Libye. La Commission européenne a débloqué vendredi 3 millions d'euros pour répondre aux besoins humanitaires en Libye et dans les pays voisins. Il s'agit d'une aide d'urgence pour les Lybiens et les autres personnes qui fuient la Libye en proie à la violence. Elle prendra la forme d'aide médicale et alimentaire et devrait permettre de doter les réfugiés d'abris, de matelas ou encore de couvertures.

17h53 :

Mouammar Kadhafi a invité, dans un discours sur la place verte à Tripoli, ses partisans à se préparer à "défendre la Libye".

17h48 :

Le dirigeant libyen apparaît sur la place verte de la capitale.

17h15 : Le pouvoir libyen doit être "tenu pour responsable". Dans un entretien téléphonique, le président américain Barack Obama et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan sont tombés d'accord vendredi au cours d'une conversation téléphonique pour dire que le pouvoir libyen devait être "tenu responsable" de la répression. C'est ce qu'ont rapporté des responsables américains.

17h09 :

Le parquet de Paris a ouvert vendredi des enquêtes sur les biens du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et de l'ancien président égyptien, Hosni Moubarak, à la suite de plaintes d'organisations non gouvernementales.

16h42 : Accord de l'UE pour des gels d'avoirs. L'UE a trouvé un accord vendredi pour un embargo sur les ventes d'armes et de matériel de répression, ainsi que des gels d'avoirs et des interdictions de visas à l'encontre de Mouammar Kadhafi et de ses proches.

16h40 : Les USA appellent leurs banques à la vigilance sur l'argent libyen. Le département au Trésor des Etats-Unis indique avoir appelé les institutions financières du pays à être particulièrement vigilantes sur les mouvements de fonds de responsables libyens.

16h26 : Chavez soutient son allié Kadhafi. Le président du Venezuela Hugo Chavez, principal allié latino-américain de Tripoli, sort du silence qu'il observait depuis le début des manifestations en Libye pour apporter son soutien au colonel Mouammar Kadhafi, confronté selon lui à "une guerre civile". "Vive la Libye et son indépendance! Kadhafi est confronté à une guerre civile", déclare Chavez.

16h14 : L'ambassadeur de Libye auprès de l'ONU se rallie au peuple. L'ambassade de Libye auprès de l'ONU à Genève a décidé de se rallier au peuple libyen et de ne plus soutenir le régime de Mouammar Kadhafi, annonce un responsable de la mission devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU.

. Le président Nicolas Sarkozy arrive à Ankara, en Turquie et assure : "Notre position est claire : M. Kadhafi doit partir".

15h38 : Le régime libyen "épargnera les sites pétroliers". Le régime de Mouammar Kadhafi ne s'attaquera jamais aux installations pétrolières de la Libye pour tenter de vaincre la rébellion, déclare l'un des fils du dirigeant libyen, Saïf al Islam, à la chaîne de télévision turque CNN Turquie. "Nous ne démolirons jamais les sources du pétrole. Elles appartiennent au peuple", ajoute-t-il.

14h50 : 35 morts à Zawiyah en 4 jours. Les combats entre opposants et partisans du régime libyen de Mouammar Kadhafi dans la ville de Zawiyah, à l'ouest de Tripoli (60 km), ont fait "plus de 35 morts, peut-être même 50", affirme le porte-parole de la ligue libyenne des droits de l'Homme.

Les forces de l'ordre libyennes ont tiré sur des manifestants dans plusieurs quartiers de la capitale Tripoli à la sortie de la prière, faisant des morts, indiquent des témoins. Entre cinq et sept manifestants ont été tués, rapporte un habitant de la capitale de la Libye.

14h25 : Encore 3.600 Européens. Quelque 3.600 citoyens européens sont toujours bloqués en Libye, indique l'Union européenne qui reconnaît par ailleurs n'avoir aucun contact avec l'opposition libyenne, maîtresse de l'Est du pays.

14h18 : Les Kadhafi n'ont qu'un plan : "vivre en Libye et y mourir". Seïf Al-Islam, l'un des fils du leader libyen contesté Mouammar Kadhafi, affirme dans un entretien à une télévision turque que sa famille restera coûte que coûte en Libye, et avertit qu'elle ne permettra pas à une "poignée de terroristes" de contrôler une partie du pays. Interrogé par un journaliste de la chaîne CNN-Türk sur un éventuel "plan B" de fuite envisagé par sa famille en cas de victoire des insurgés, Seïf Al-Islam répond : "Notre plan A, c'est de vivre en Libye et y mourir. Le plan B, c'est de vivre en Libye et y mourir", selon la traduction de ses propos. Le fils Kadhafi admet la perte de contrôle de l'Est libyen, mais assure que les autorités libyennes reprendront bientôt le contrôle de la région. "Il y a plus deux millions d'habitants dans cette zone, le nombre de terroristes est de 200 ou 300 au maximum. Le peuple nous appelle (...) Nous ne pouvons pas permettre qu'une poignée de terroristes contrôle une partie de la Libye et sa population", déclare-t-il.

13h46 : Des tirs nourris. Des tirs sur des manifestants ont eu lieu dans plusieurs quartiers de Tripoli, selon des témoins. Des tirs ont déjà eu lieu jeudi, dans d'autres villes du pays, comme en témoigne cette vidéo amateur postée sur Dailymotion.

13h30 : Cameron appelle à des "sanctions" de l'ONU. Le Premier ministre britannique David Cameron a appelé vendredi à des "sanctions" de l'ONU contre le régime libyen de Mouammar Kadhafi et à une enquête sur de "possibles crimes contre l'humanité" perpétrés dans ce pays d'Afrique du Nord. "Le message est très clair : la violence à laquelle nous assistons est épouvantable et inacceptable", a-t-il déclaré lors d'une brève allocution à la presse à Londres. "J'adresse ce message très clair aux personnes de ce régime : le monde vous regarde et le monde vous tiendra responsable" des violences perpétrées en Libye, a-t-il ajouté.

13h17 :

Les ambassadeurs de Libye en France et auprès de l'Unesco, basée à Paris, ont démissionné. Les deux diplomates avaient déjà fait savoir mardi qu'ils étaient "avec le peuple" en lutte contre le régime de Mouammar Kadhafi mais n'avaient pas jusqu'à présent officiellement démissionné.

13h02 : "Il est comme Hitler". Mouammar Kadhafi "est comme Hitler. Comme Hitler, croyez-moi", explique un habitant de l'Est du pays, à l'envoyé spécial d'Europe 1, François Clauss. "Il fait venir des soldats d'Afrique pour tuer mon peuple. Il est fou. C'est Hitler", ajoute-t-il.

13h00 : Appel à l'aide de l'association du Croissant rouge tunisien. Le Croissant rouge tunisien appelle l'Egypte à l'aide pour rapatrier ses ressortissants qui fuient par milliers en Tunisie les violences en Libye, via le poste frontalier de Ras Jedir. "Il y a un problème de logements à la frontière, ils sont en surnombre" par rapport aux capacités d'hébergement à Ben Guerdane, la première ville après la frontière tuniso-libyenne, assure un responsable local.

12h50 :

Presque tous les champs pétroliers situés à l'est du terminal de Ras Lanouf sont sous contrôle rebelle en Libye, annonce un membre de la coalition qui gère la ville de Benghazi, dans l'est du pays. Les gisements et terminaux sous contrôle rebelle fonctionnent mais à 25% de leur capacité seulement, ajoute un ingénieur pétrolier de la compagnie libyenne Agico. Une grande partie des réserves de pétrole libyennes se trouvent dans l'est du pays, conquis il y a plusieurs jours par l'insurrection.

12h10 : 8. 400 Turcs évacués. La Turquie a rapatrié quelque 8.400 personnes de Libye depuis dimanche, ont déclaré vendredi les services du Premier ministre, tandis que les médias faisaient état d'un deuxième Turc décédé en Libye, vraisemblablement des suites d'une crise cardiaque. Douze avions, dont huit appareils militaires, devaient effectuer une rotation vers la Libye vendredi, tandis qu'un navire de la marine nationale d'une capacité de 1.500 places devaient quitter le port de Marmaris à destination de Benghazi, explique un communiqué. Deux ferries de 1.000 places chacun ont déjà pris la mer, selon ce document.

11h55 :

La chaîne Al-Jazira a annoncé vendredi matin le ralliement à l'insurrection de la police et de l'armée basées à Adjabia en Libye. Les forces de sécurité ont déserté leurs casernes, a annoncé le capitaine de police Hafiz Abdoul-Rahim. "Nous policiers annonçons que nous avons totalement rejoint le peuple dans la révolution pacifique du 17 février", a-t-il dit. "Nous annonçons que nous sacrifierons nos vies pour cette région et mettrons toutes nos capacités au service d'une Libye libre." Le colonel de l'armée Chouaïb Ibrahim al Akouki a déclaré que l'armée avait également rejoint l'opposition. Adjabia est située à 200 km environ au sud de Benghazi, dans le golfe de Syrte.

11h35 : Les forces de sécurité libyennes ont déserté Zaouiah. Les forces de sécurité ne sont pas présentes à Zaouiah, une ville située à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Tripoli où de violents combats ont été signalés jeudi, a déclaré vendredi un témoin. "Il y a des barrages de l'armée et de la police autour de Zaouiah mais ils ne sont pas dans la ville. Je n'ai vu que quelques civils sans armes", a déclaré Saïd Moustafa, qui a traversé la ville en voiture vendredi avant de gagner la frontière avec la Tunisie.

11h32 : Berlin pour des sanctions internationales. Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle s'est prononcé vendredi pour des sanctions internationales contre la Libye pour mettre fin au bain de sang. "Nous voulons que des sanctions concrètes soient décidées" au Conseil de sécurité de l'ONU, a-t-il affirmé. "L'Union européenne doit aussi décider de sanctions", a-t-il ajouté. Il a proposé notamment un embargo sur les livraisons d'armes et de matériels sécuritaire à la Libye, ainsi que le gel des avoirs de dirigeants libyens à l'étranger et un refus de leur accorder des visas.

11h30 : La chaîne d'approvisionnement en nourriture au bord de l'effondrement. Le Programme alimentaire mondial de l'ONU a averti vendredi que la chaîne d'approvisionnement en nourriture en Libye "était en danger de s'effondrer", alors que les organisations humanitaires craignent que de nombreuses personnes soient dans l'incapacité de fuir le pays.

11h29 : Rome va récupérer ses ressortissants. Rome "a préparé une opération militaire" pour évacuer des Italiens bloqués sans nourriture "dans le sud-est de la Libye", a annoncé vendredi le ministre italien de la Défense Ignazio La Russa à la chaîne de télévision Sky TG-24.

11h27 : Démission d'un proche conseiller de Kadhafi. Kadhaf al-Dam, proche conseiller et cousin du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a démissionné jeudi de toutes ses fonctions officielles, a annoncé vendredi l'agence égyptienne Mena, citant un communiqué de son bureau au Caire. Kadhaf al-Dam a "annoncé sa démission de toutes ses fonctions au sein du régime libyen pour protester contra la gestion de la crise libyenne", selon le communiqué cité par Mena. Selon son bureau, le haut responsable libyen, qui est notamment en charge des relations égypto-libyennes et qui a une résidence au Caire, a quitté la Libye il y a une semaine. En présentant sa démission jeudi, l'émissaire libyen a "appelé à l'arrêt du bain de sang, et au retour à la raison pour préserver l'unité et l'avenir de la Libye", toujours selon la Mena qui cite le communiqué.

11h12 : Prise de l'ambassade de Libye à Paris. Un groupe d'opposants libyens, qui se font appeler les "enfants de la révolution", ont pris le contrôle de l'ambassade de Libye à Paris, dont ils occupaient vendredi les locaux, a constaté sur place un journaliste de l'AFP. Les opposants occupent les locaux de l'ambassade depuis jeudi soir, et en ont chassé tout le personnel. "Ils menacent d'un suicide collectif si la police intervient", a précisé le porte-parole du groupe d'opposants, qui a hissé derrière les grilles de l'ambassade l'ancien drapeau libyen, antérieur à l'arrivée au pouvoir de Mouammar Kadhafi en 1969.

10h50 : Le mépris de Kadhafi, origine du mécontentement. Le "mépris" total du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi est à l'origine de la révolte populaire en Libye, a estimé la haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Navi Pillay devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU réuni en session spéciale.

10h30 : Les violences s'intensifient. La haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Navi Pillay s'est inquiétée vendredi de l'intensification "alarmante" de la répression contre la révolte populaire en Libye qui a peut-être fait "des milliers de tués et blessés".

10h19 :

La session spéciale du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, sur la cris en Libye, a débuté. Les 47 membres de l'institution ont été convoqués sur une initiative de l'Union européenne, soutenue par de nombreux membres alors que la pression internationale se fait de plus en plus forte sur le régime de Kadhafi. Après une journée de débats, le Conseil doit se prononcer vendredi après-midi sur un projet de résolution dont l'AFP a obtenu une copie. Le document condamne les "violations majeures et systématiques" des droits de l'homme commises dans le pays, dont des attaques armées visant des civils. Il réclame en conséquence la suspension de la Libye du Conseil dont elle est membre depuis mai 2010.

10h00 : Les manifestants avancent village par village. A Tobrouk, une des premières villes à être tombée aux mains des rebelles, on espère que l'histoire va basculer, rapporte l'envoyé spécial d'Europe 1, sur place. Les anti-Kadhafi avancent village par village, caserne par caserne et savent que les hommes de Kadhafi se défendront jusqu'au bout.

Hassan est professeur d'anglais à Tobrouk. Pour lui, le régime de Kadhafi va "être liquidé" :

09h15 : Des mesures rapides. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a annoncé que l'UE va prendre vite "des mesures" pour sortir la Libye de la violence. "Il est temps d'envisager ce que nous appelons des mesures restrictives afin que nous fassions tout notre possible pour mettre la pression maximale et essayer d'arrêter la violence en Libye et permettre au pays d'avancer", a-t-elle ajouté. Catherine Ashton a indiqué que "c'est ce dont les ministres" ainsi que les représentants des 28 pays membres au Comité politique et de sécurité (COPS) "allaient discuter dès que possible". La haute représentante de l'UE a cependant précisé que par "mesures restrictives" elle entendait bien des sanctions du genre "restrictions sur les voyages, gel des biens" frappant les responsables libyens et que "personne jusqu'à présent ne parlait d'une action militaire" contre la Libye.

08h56 : L'Otan veut une réunion d'urgence. Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a appelé vendredi à une réunion d'urgence des alliés sur la Libye le jour même. "La situation en Libye est une grande préoccupation. L'Otan peut agir pour faciliter et coordonner toute action des Etats membres, si et quand ils décident d'agir", a-t-il déclaré sur son compte Twitter, peu avant de participer à une réunion avec les ministres de la Défense de l'UE dans la matinée à Gödölö, à 30 km de Budapest.

08h37 : Paris et Londres veulent des sanctions. Le Conseil de sécurité des Nations unies qui doit se réunir ce vendredi à New York étudiera un projet de résolution franco-britannique qui réclame un embargo total sur les armes et des sanctions financières, a déclaré vendredi Michèle Alliot-Marie. Ce projet de résolution demande également la saisine de la cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité, a déclaré la ministre française des Affaires étrangères. "La situation est absolument dramatique", a-t-elle dit sur France Info. "Il ne peut pas y avoir d'impunité sur ces choses-là."

08h28 : Un projet de résolution à l'ONU pour une saisine de la CPI. Paris et Londres ont proposé au conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution prévoyant "un embargo total sur les armes", "des sanctions", et une "saisine de la CPI pour crime contre l'humanité", a déclaré la chef de la diplomatie française, Michèle Alliot-Marie.

07h30 : La Chine évacue ses ressortissants. La Chine a déjà évacué 12.000 ressortissants de Libye, soit un tiers environ de ses expatriés présents dans le pays, rapportent vendredi les médias officiels. Cette évacuation massive, effectuée avec l'appui d'une frégate de la marine, concerne essentiellement des travailleurs employés sur des chantiers ou par des entreprises gérés par Pékin dans le pays.