Retour sur l'affaire Florence Cassez

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avec AFP , modifié à
CHRONOLOGIE - La Française, condamnée à 60 ans de prison, est emprisonnée au Mexique depuis 2005.

Le rapporteur de la Cour suprême du Mexique a proposé, mercredi, la libération "immédiate et absolue" de la Française Florence Cassez, condamnée à 60 ans de prison pour enlèvements, en raison du non respect de ses droits durant l'instruction. Les cinq juges de la Première chambre de la Cour suprême doivent se prononcer le 21 mars prochain sur cette proposition. 

7 mars 2012 : la Cour suprême indique que son rapporteur propose la libération "immédiate et absolue" de Florence Cassez, en raison du non respect de ses droits durant l'instruction.

10 mars 2011 : la Première chambre de la Cour suprême du Mexique se déclare "compétente" pour examiner le recours en révision du procès de Florence Cassez.

7 mars 2011 : l'avocat mexicain de Florence Cassez dépose un recours en révision pour inconstitutionnalité devant la Cour suprême du Mexique.

18 février 2011 : Le Mexique s'explique et clôt le dossier. Dans un courrier, le ministère des Affaires étrangères du Mexique fait savoir qu'il "confirme que la ressortissante française Florence Cassez ne peut faire l’objet d’un transfèrement pour purger sa peine en France, selon les termes de la Convention de Strasbourg", écrit le ministère dans un communiqué. "Ça nous dépasse totalement", confie la mère de Florence Cassez.

17 février 2011 : L’ambassadeur mexicain claque la porte. Il décide de quitter une séance au Sénat, alors que Michèle Alliot-Marie évoque le cas Florence Cassez.

15 février 2011 :Le Mexique hausse le ton. Considérant que lier l'année de manifestations culturelles au sort de la Française est "un hommage à une ravisseuse", le Mexique annonce se désengager de l'organisation de l'Année du Mexique en France.Nicolas Sarkozy joue l'apaisement. "Il faut garder son sang froid et obtenir des résultats. C'est ce à quoi je vais m'employer maintenant", explique-t-il en annonçant un entretien téléphonique avec son homologue mexicain Felipe Calderon.

14 février 2011 : Nicolas Sarkozy demande le transfèrement en France de Florence Cassez et annonce vouloir lui dédier l'Année du Mexique en France.

11 février 2011 : l'affaire prend une tournure diplomatique. La ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie se déclare "choquée" et l'ambassadeur du Mexique en France a été convoqué au Quai d’Orsay. Mexico fait de même et convoque l'ambassadeur de France. Dans le même temps, Florence Cassez se confie à la presse et se dit "effondrée".

10 février 2011 : la Cour de cassation rejette le recours déposé par les avocats de Florence Cassez, rendant définitive sa condamnation aux yeux de la justice mexicaine. L'ambassade de France au Mexique envisage cependant des recours devant la Cour interaméricaine des Droits de l'Homme ou la Cour internationale de Justice de la Haye.

30 novembre 2010 : l'ex-procureur général du Mexique, poste équivalent à celui de ministre de la Justice, s'affirme "convaincu" de "l'innocence" de Florence Cassez, tout comme l'Eglise catholique mexicaine.

17 novembre 2010  : Florence Cassez fête son 36e anniversaire, le cinquième qu'elle passe dans sa prison, en y recevant une vingtaine de proches. Une série de "violations des droits de l'Homme" entachent le dossier sur lequel repose la condamnation de Florence Cassez, accusent des organisations publiques et privées de défense des droits civiques mexicaines.

7 octobre 2010 : le président Nicolas Sarkozy reçoit de nouveau les parents de Florence Cassez et leur affirme sa "confiance" en une "issue favorable" pour leur fille.

 30 août 2010 : les avocats de Florence Cassez déposent un pourvoi en cassation devant la Cour suprême du Mexique, évoquant des manquements à la Constitution mexicaine et des violations des droits de leur cliente.

21 juil 2010 : des documents judiciaires révèlent que la "police des polices" du Mexique a ouvert en août 2006 une enquête sur les auteurs de l'arrestation de Florence Cassez.

3 juin 2010 : un témoin à charge contre Florence Cassez se rétracte, affirmant ne l'avoir accusée que "sous la torture" et ne pas la connaître.

18 avril 2010 : le Parquet reconnaît que la police a menti en faisant croire que la Française avait été arrêtée en direct le 9 décembre 2005. Pour l'avocat de Florence Cassez, il y a matière à une révision du procès.

22 juin 2009 : le président Calderon rejette un éventuel transfèrement de Florence Cassez dans une prison française.

9 mars 2009 : les présidents français Sarkozy et mexicain Felipe Calderon s'accordent pour qu'un groupe de travail juridique binational étudie un éventuel transfèrement de Florence Cassez en France. La presse mexicaine et les associations de victimes d'enlèvements se montrent toutefois fortement opposées à une telle mesure, dans un pays où les kidnappings font chaque année quelque 8.000 victimes.

3 mars 2009 : la peine de Florence Cassez est réduite en appel à 60 ans de prison.

27 avril 2008 : Florence Cassez est condamnée à 96 ans de détention pour quatre enlèvements, d'association de malfaiteurs et de possession d'armes. Elle dénonce une "farce" et fait appel. Son ex-compagnon assure qu'elle est innocente.

9 décembre2005 : la police joue devant des caméras de télévision une scène d'arrestation de Cassez et Vallarta dans le ranch, qu'ils présentent aux journalistes comme prise sur le vif, et qui est diffusée comme telle à la télévision.

8 décembre 2005 : Israel Vallarta et Florence Cassez sont arrêtés, selon leurs témoignages. Les policiers soupçonnent Vallarta de diriger un groupe qui aurait à son actif une dizaine d'enlèvements et un meurtre.

Octobre 2004 : Florence Cassez rencontre Israel Vallarta qui se dit vendeur de voitures et vit avec lui pendant un an dans le ranch de Las Chinitas, près de Mexico.

Mars 2003 : Florence Cassez, une Française de 29 ans originaire de Béthune (nord), rejoint son frère Sébastien installé à Mexico, où il a créé une entreprise.