Référendum au Congo : la France "prend note du résultat"

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C.M. avec AFP
Le porte-parole du Quai d'Orsay a régi au référendum controversé du Congo. 

La France "prend note du résultat" du référendum de dimanche au Congo sur l'adoption d'une nouvelle Constitution qui permet au président Denis Sassou Nguesso de se représenter en 2016, a indiqué le ministère français des Affaires étrangères.

"Note du résultat". "Nous prenons note du résultat", a commenté laconiquement le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal. Le projet de nouvelle Constitution congolais a été approuvée par 92,96% des voix et avec un taux de participation de 72,44%, selon des résultats officiels annoncés mardi, et aussitôt dénoncés par l'opposition comme une "tricherie".

Des soupçons de trucage. Le samedi 24, Pascal Tsaty Mabiala, un des chefs de l'opposition, qui avait appelé à boycotter les urnes, avait estimé que la participation n'avait pas dépassé "10%". Denis Sassou Nguesso a subi "un camouflet", avait-il déclaré, "les Congolais ne se sont pas déplacés, c'était le mot d'ordre que nous avions donné".

Selon les observations de plusieurs journalistes à Brazzaville et Pointe-Noire, la deuxième ville du pays, dans le sud, et les informations récoltées dans plusieurs autres grandes villes dans diverses régions, les électeurs semblent avoir largement boudé les urnes dimanche.

31 ans à la tête du pays. Le projet de Constitution soumis au référendum de dimanche fait sauter les deux verrous interdisant à Denis Sassou Nguesso de briguer un troisième mandat présidentiel en 2016 : la limite d'âge et celle du nombre des mandats. Revenu au pouvoir par les armes en 1997, Denis Sassou Nguesso, qui avait dirigé le Congo de 1979 à 1992, cumule plus de 31 ans à la tête du pays.