Qui sont les "anti-armes" américains ?

Des voix s'élèvent aux Etats-Unis pour réclamer un meilleur contrôle des armes à feu.
Des voix s'élèvent aux Etats-Unis pour réclamer un meilleur contrôle des armes à feu. © REUTERS
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ZOOM - Démocrates ou républicains, ils souhaitent un plus grand contrôle des armes à feu.

Leur voix devrait se faire entendre dans les prochains jours. Après la tuerie dans une école du Connecticut, Barack Obama a promis de prendre des "actions significatives" pour éviter qu’une telle tragédie ne puisse se reproduire. Face au puissant lobby pro-armes, ils ont du mal à se faire entendre, mais les partisans d’un meilleur contrôle des armes à feu aux États-Unis existent. Zoom sur ces voix qui devraient compter dans le débat.

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michael bloomberg, le maire de new york

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• Michael Bloomberg, maire de New York. Il se définit comme indépendant. Michael Bloomberg, fondateur de l’agence financière qui porte son nom, a réussi à s’imposer comme le visage de la lutte pour un meilleur contrôle des armes à feu, analyse le Washington Post. En 2006, il a aussi créé l’association Mayors against illegal guns (Les maires contre les armes illégales), une association qui revendique 340.000 membres et un budget de 4 millions de dollars. Dimanche, Michael Bloomberg en a appelé directement à Barack Obama, à qui il avait apporté son soutien pendant la campagne. "Il est président des États-Unis et s’il ne fait rien pendant son second mandat, quelque 48.000 Américains seront tués par arme à feu", a-t-il lancé à la presse.

dan malloy gouverneur du connecticut

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• Dan Malloy, le gouverneur du Connecticut. Après le massacre qui s’est produit dans son État, le gouverneur démocrate a aussitôt réagi en appelant à l’adoption de nouvelles lois interdisant notamment les fusils d’assaut et les chargeurs de grande capacité. L’État du Connecticut a déjà adopté des lois interdisant les fusils d’assaut. Mais "en l’absence de cadre au niveau fédéral […] nul État ne sera en sécurité s’il ne s’appuie que sur ses propres lois", a-t-il plaidé.

orrin hatch, sénateur de l'Utah

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• Orrin Hatch, sénateur de l’Utah. Quelques rares républicains ont pris fait et cause pour un plus grand contrôle des armes à feu. Le sénateur de l’Utah, Orrin Hatch, en fait partie. A plusieurs reprises, notamment après la tuerie du lycée de Columbine, en 1999, il s’est prononcé en faveur d’une telle législation. Et il dispose d’une grande marge de manœuvre, puisqu’il n’entend pas briguer un nouveau mandat, analyse le Washington Post.

joe manchin, sénateur de Virginie Occidentale

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• Joe Manchin, sénateur de la Virginie Occidentale. A l’inverse, Joe Manchin est un démocrate très conservateur, farouche partisan du droit à porter une arme. Mais la tuerie de Newtown l’a "changé". L’élu de Virginie Occidentale, très apprécié de la National Rifle Association (NRA, le lobby pro-armes) réclame maintenant un "changement total" et demande une action de la part du Congrès.

jim brady, brady campaign

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• Le Brady Center to prevent gun violence. Cette association a été fondée en 1974 et s'est distinguée en 2001 en prenant le nom de Brady. Ancien conseiller presse de Ronald Reagan, Jim Brady est devenu lourdement handicapé en 1981 après s’être fait tirer dessus par un homme qui cherchait à assassiner le président américain. "Il est temps de faire ce que nous aurions dû faire sur ce problème il y a longtemps", explique au site Politico l’actuel président de l’association, Dan Gross. Mais avec seulement 6 millions de dollars de budget, le Brady Center fait encore figure de petit poucet face aux 228 millions de dollars du lobby pro-armes de la NRA.