Quand la peau devient un coeur qui bat

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Assiya Hamza , modifié à
Des chercheurs ont pu réimplanter ces cellules cardiaques fabriquées sur des rats. Un espoir.

C'est une avancée qui pourrait se révéler capitale pour soigner les maladies cardiaques. Des chercheurs israéliens sont parvenus à créer des cellules cardiaques en utilisant des cellule de la peau de patients victimes de crises cardiaques, rapporte The Guardian. Une fois réimplantées, elles pourraient améliorer considérablement les conditions de vie des personnes ayant survécus à un infarctus mais dont le coeur reste endommagé. 

"Nous avons montré qu'il est possible de prélever des cellules de la peau d'un patient âgé atteint d'insuffisance cardiaque avancée et d'obtenir ses propres cellules jeunes vivantes en laboratoire soit l'équivalent de cellules cardiaques d'un nouveau-né", a précisé le Dr Lior Gepstein, cardiologue au Technion-Israel Institute of Technology de Haïfa.

Ces cellules n'ont cependant pas été réimplantées sur les deux patients âgés de 51 et 61 ans, ayant servi de cobayes. Par mesure de précaution, les chercheurs se sont limités à les implanter sur des rats de laboratoire. Leur fonctionnement a alors été similaire à celui des autres cellules cardiaques déjà présentes dans le coeur du rat : elles battaient au même rythme.

"C'est un traitement révolutionnaire" :

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L'avantage de cette technique est de permettre de réduire de manière drastique le risque de rejet. Le coeur se régénère tout seul ou presque.

"Pas de problème éthique"

"Cette approche a un certain nombre de caractéristiques intéressantes," a estimé sur ABCnews le Dr Tom Povsic, cardiologue au centre médical de l’Université de Duke, aux Etats-Unis. "Nous pouvons obtenir les cellules du patient lui-même. Cela évite le dilemme éthique associé aux recherches sur les cellules souches embryonnaires et il supprime la possibilité de rejet des cellules souches étrangères par le système immunitaire", a-t-il conclu.

Mais, bien que ces résultats soient très encourageants, il faudra certainement attendre une dizaine d'années avant de voir des essais cliniques.