Quand la Maison-Blanche "balance" le patron de la CIA en Afghanistan

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OUPS - La Maison-Blanche a communiqué le nom des interlocuteurs que Barack Obama a rencontré en Afghanistan. Dont le patron de la CIA dans ce pays sensible.

La boulette. Barack Obama était de passage en Afghanistan dimanche et, comme il est d'usage, la Maison-Blanche a communiqué à la presse le nom des responsables qu'il y a rencontrés. Sauf que l'administration présidentielle a révélé au passage l'identité du patron de la CIA dans ce pays aux avant-postes de la guerre contre le terrorisme.

Une visite surprise... Arrivé en début de soirée en Afghanistan, Barack Obama est resté environ quatre heures sur la base de Bagram, un gigantesque complexe militaire sous contrôle américain à une quarantaine de kilomètres au nord de Kaboul. Cette visite était l'occasion pour le président américain de préciser ses intentions sur le maintien d'un contingent américain dans le pays après le retrait des 51.000 soldats de l'Otan d'ici à la fin 2014.

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... et un raté. Mais les médias ont surtout retenu la boulette de la Maison-Blanche, qui a adressé à 6.000 destinataires la liste des responsables militaires que Barack Obama a rencontrés. Parmi ces quinze noms figurait notamment celui du patron de la CIA en Afghanistan, désigné comme le "chef de la station", ce terme désignant généralement les services secrets américains.

L'administration a dans la foulée envoyé un autre courriel avec une liste de noms raccourcie et la consigne de ne pas révéler l'identité de celui censé incarner les services secrets en Afghanistan. Ordre respecté. Mais si le nom de ce dernier n'a pas été divulgué par les médias, ces derniers n'ont pas manqué de souligner la bourde de la Maison-Blanche.

Une mutation en perspective. Un tel incident est déjà arrivé, comme le souligne le Washington Post : "l'identité des trois 'chefs de station' au Pakistan avait été révélée au cours des dernières années. L'un d'eux, un officier de la CIA, fut la cible de menaces de mort après que sa couverture a été révélée, obligeant l'agence à l'exfiltrer". Un tel scénario pourrait bien se reproduire.

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