Puigdemont veut se battre "jusqu'au bout" après la décision sur son extradition

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avec AFP , modifié à
Carles Puidgemont a assuré qu'il se battrait "jusqu'au bout" sur Twitter après la décision de la justice allemande de le remettre aux autorités espagnoles pour malversation

L'ex-président indépendantiste de la Catalogne Carles Puigdemont a assuré qu'il se battrait "jusqu'au bout" pour s'opposer à sa remise aux autorités espagnoles pour malversation mais pas pour rébellion, décidée jeudi par un tribunal allemand.

Une extradition autorisée. "Nous nous battrons jusqu'au bout et gagnerons !", a écrit sur Twitter l'ex-président régional, poursuivi par la Cour suprême espagnole pour son rôle dans la déclaration d'indépendance avortée d'octobre 2017. "Nous avons vaincu le principal mensonge soutenu par l'Etat. La justice allemande dit que le référendum du 1er octobre n'est pas de la rébellion", a ajouté Puigdemont. La justice allemande a autorisé jeudi son extradition vers l'Espagne pour malversation mais non pour rébellion, chef pour lequel il est inculpé en Espagne et qui est très lourdement sanctionné.

Le gouvernement de Carles Puigdemont avait organisé le 1er octobre un référendum d'autodétermination interdit, émaillé de violences policières, puis permis le 27 octobre une déclaration d'indépendance qui avait conduit à sa destitution par Madrid. Carles Puigdemont s'était réfugié à l'étranger, échappant aux poursuites de la justice espagnole.
D'autres membres de son gouvernement déchu, également poursuivis pour rébellion, sont depuis plusieurs mois en détention provisoire. 

Le successeur de Puigdemont à la tête du gouvernement catalan, Quim Torra, a de son côté assuré sur Twitter que la décision de la justice allemande "démontre une fois de plus les tromperies et les mensonges de poursuites judiciaires qui n'auraient jamais dû être entamées".

 

"Les personnes impliquées doivent être jugées en Espagne", réagit Sanchez

Le dirigeant indépendantiste catalan Carles Puigdemont et toutes les personnes impliquées dans la tentative de sécession avortée en Catalogne à l'automne 2017 "doivent être jugés par les tribunaux espagnols", a affirmé jeudi le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez. "Nous ne commentons pas les décisions de justice, nous les respectons (...) que ce soit en Espagne, en Belgique, en Allemagne ou ailleurs", a-t-il ajouté.