Puigdemont accuse Madrid d'avoir planifié une vague de violence

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Carles Puigdemont accuse mardi l'Etat espagnol d'"avoir préparé une vague de répression très dure, de violence". © LLUIS GENE / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans une interview accordée mardi, le président destitué a aussi affirmé que son départ en Belgique permet d'internationaliser leur lutte. 

Le président du gouvernement catalan destitué par Madrid, Carles Puigdemont, a affirmé mardi être parti en Belgique parce que le gouvernement espagnol "préparait une vague de violence" dont il serait tenu pour responsable.

Internationaliser la cause. Dans une interview à Catalunya Radio, Carles Puigdemont réaffirme que son gouvernement avait décidé de se diviser, lui-même et quatre de ses "conseillers" (ministres) partant pour la Belgique afin d'internationaliser leur cause, les autres répondant à la convocation de la justice qui les a alors placés en détention provisoire.

"Répression très dure". "Je crois que nous ne nous sommes pas trompés. Je suis absolument convaincu que l'Etat espagnol avait préparé une vague de répression très dure, de violence dont il nous aurait tenus tous pour responsables", a affirmé l'homme politique qui dit représenter un "gouvernement en exil". Carles Puigdemont n'a pas expliqué comment son départ en Belgique aurait évité la violence qu'il accuse Madrid d'avoir planifiée. 

Mandat d'arrêt lancé par l'Espagne. Soupçonnés comme l'ensemble du gouvernement catalan destitué par Madrid de "rébellion, sédition et détournement de fonds publics" Carles Puigdemont et ses quatre ministres sont réclamés par la justice espagnole. Une juridiction belge doit examiner le 17 novembre le mandat d'arrêt européen lancé par l'Espagne. La Catalogne s'était proclamée unilatéralement république indépendante le 27 octobre. En réponse, l'Etat espagnol avait pris le contrôle de cette région autonome, destituant le gouvernement et dissolvant le Parlement pour convoquer des élections régionales anticipées le 21 décembre.