Présidentielle US : le top 5 des attaques entre Hillary Clinton et Donald Trump

Les deux prétendants à la Maison-Blanche se sont écharpés lors du premier débat.
Les deux prétendants à la Maison-Blanche se sont écharpés lors du premier débat. © AFP
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C.O. , modifié à
Comme attendu, Donald Trump s'est montré incisif, lundi soir, lors du premier débat présidentiel. Mais Hillary Clinton ne s'est pas laissé démonter. C'est même elle qui a lancé l'offensive dans une soirée marquée par les piques. 

Les échanges ont été vifs lundi soir entre Hillary Clinton et Donald Trump lors du premier débat télévisé entre les deux candidats à la présidence des États-Unis. Après un ton conciliant lors des premiers échanges, les attaques ont fusé entre les deux concurrents, seuls sur scène, debout derrière un pupitre, face au modérateur, le journaliste Lester HoltLes programmes ont été assez peu abordés, au point que l'heure est demie a plus ressemblé à une joute verbale qu'à un débat d'idées.

Europe 1 vous raconte les cinq attaques marquantes de la soirée :

1 - "Nous devons construire une économie qui marche pour tout le monde, pas seulement ceux au sommet"

C'est la première attaque en règle lancée par Hillary Clinton. Dès la première question, centrée sur les inégalités aux États-Unis, les deux prétendants à la Maison-Blanche au parcours et au style radicalement différents, se sont écharpés. "Donald, vous vivez dans un monde à part", a appuyé l'ancienne secrétaire d'Etat. "M. Trump a eu beaucoup de chance dans la vie. Il a monté son entreprise avec 14 millions de dollars qu'il a emprunté à son père et il croit qu'en aidant les plus riches il aide le pays. Moi je ne crois pas que ce soit le cas" a assuré Hillary Clinton.

Réponse immédiate de Trump : "Nous perdons nos bons emplois, ils vont au Mexique, dans beaucoup d'autres pays. Je ferai revenir nos emplois, vous ne pouvez pas le faire".

2 - "Trump a bâti sa carrière politique sur un "mensonge raciste"

L'épisode du certificat de naissance de Barack Obama ne passe pas chez Hillary Clinton. La candidate démocrate a remis sur le tapis une affaire que Donald Trump n'attendait visiblement pas. Cette controverse alimentée pendant des années par Donald Trump repose sur le fait de savoir si Barack Obama est bien né aux États-Unis et non au Kenya comme ses détracteurs ont longtemps tenté de l'affirmer. Le président, né à Hawaï, a publié un long certificat de naissance en 2011 pour clore la polémique mais ce n'est que ce mois-ci que Donald Trump a publiquement admis la chose.

"(Donald Trump) a réellement entamé son activité politique sur ce mensonge raciste (...) Il n'y avait absolument aucune preuve de cela. Mais il a persisté. Il a persisté année après année", a dénoncé Hillary Clinton face à un Donald Trump d'une totale mauvaise foi. "Je suis celui qui l'a contraint à montrer ce certificat de naissance et je pense avoir fait du bon travail", a-t-il rétorqué allant même jusqu'à attribuer l'initiative de cette vaine polémique à son adversaire.

 3 - "Je vais montrer ma déclaration de revenus dès qu'elle rendra publics les 33.000 e-mails qu'elle a effacés"

Donald Trump ne s'est pas gêné pour attaquer Hillary Clinton sur l'affaire de sa messagerie privée du temps où elle était secrétaire d'Etat. "Je vais montrer ma déclaration de revenus, contre l'avis de mes avocats, dès qu'elle rendra publics les 33.000 e-mails qu'elle a effacés". La candidate démocrate, qui s'attendait à pareille attaque, a répondu du tac-au-tac en estimant que l'homme d'affaires avait "quelque chose à cacher" pour être le seul candidat à la présidentielle depuis des décennies à ne pas vouloir montrer sa déclaration de revenus.

"Cela prouve que je suis malin", a fièrement répondu Donald Trump. "J'ai des revenus incroyables", a-t-il ajouté, soulignant comme il le fait depuis son entrée en lice aux primaires républicaines il y a plus d'un an que les États-Unis ont besoin d'un homme qui s'y connaît sur les questions d'argent.

4 - Hillary Clinton n'a pas "l'énergie" pour être présidente

Évidemment, Donald Trump n'a pas manqué l'occasion de pointer l'inaction de l'ancienne secrétaire d'État.  "Tous les problèmes, elle aurait pu les régler il y a dix ans. Elle n'a pas l'endurance, ni le charisme pour être présidente. Il faut être capable de négocier avec le Japon, l'Arabie Saoudite. Je ne crois pas qu'Hillary en soit capable", a-t-il résumé en allusion à son malaise de la mi-septembre. "Mon meilleur avantage, c'est mon tempérament".

"Quand il aura voyagé dans 112 pays et négocié un accord de paix, un cessez-le-feu, la libération de dissidents (...) ou même qu'il aura passé 11 heures à témoigner devant une commission au Congrès, il pourra me parler d'énergie", lui a balancé en retour sa rivale démocrate concluant son intervention en rappelant que son rival avait qualifié les femmes de "cochonnes, de souillons et de chiennes".

5 - "Une homme qui peut s'enflammer sur un tweet ne devrait jamais avoir les mains proches des codes nucléaires"

Hillary pique encore Donald sur la question nucléaire allant jusqu'à parler "d''attitude cavalière" pour évoquer la position de l'homme d'affaires sur un dossier aussi sensible. "Un candidat qui a dit à plusieurs reprises que cela lui était égal si d'autres nations obtenaient des armes nucléaires : le Japon la Corée du Sud, même l'Arabie saoudite" n'est pas un bon signe".

"Les mots ont de l'importance quand vous êtes candidat à la présidence. Et ils en ont encore plus lorsque vous êtes président".