Première attaque en Espagne d'une ourse lâchée en octobre en France

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avec AFP
Une brebis d'un élevage de Navarre a été attaquée lundi par Claverina, une des deux ourses slovènes lâchées dans les Pyrénées-Atlantiques en octobre dernier.

L'une des deux ourses lâchées en octobre dans les Pyrénées-Atlantiques en France a attaqué pour la première fois une brebis en Espagne, en Navarre, a-t-on appris jeudi auprès du gouvernement de cette région du nord du pays.

Une attaque "prouvée" par des analyses. "Le 12 novembre, un éleveur, propriétaire d'un élevage à Uztarroz" non loin de la frontière française, a "informé (les autorités) d'une probable attaque d'une bête de son troupeau par un ours", a indiqué le gouvernement de Navarre dans un communiqué transmis à l'AFP.

Après des analyses effectuées par les gardes forestiers, "la première attaque d'une des ourses lâchées en France" a été considérée comme "prouvée", a-t-il poursuivi en précisant que la préfecture de Pau en avait été informée. Les autorités de Navarre précisent par ailleurs qu'elles vont annoncer une série de mesures la semaine prochaine visant à éviter les attaques et épauler les éleveurs.

Améliorer le partage de données entre la France et l'Espagne. A Pau, le préfet des Pyrénées-Atlantiques Gilbert Payet a précisé jeudi lors d'une conférence de presse que l'ourse mangeuse de brebis navarraise était Claverina, identifiée par ses coordonnées GPS. Elle se déplaçait dans un rayon de 20 km, a-t-il ajouté, soulignant que "ses points de passage à la frontière sont relativement nombreux" et qu'une "rencontre était en cours de calage" avec les régions de Navarre et d'Aragon. "Il appartient à chaque pays de mettre en place des mesures de précaution", a-t-il dit, mais il sera notamment question de l'amélioration du partage des données et de leur transmission entre les deux nations.

Des battues pour les faire fuir. Deux ourses slovènes, Claverina et Sorita, ont été réintroduites dans les Pyrénées-Atlantiques les 4 et 5 octobre  malgré l'opposition des éleveurs locaux qui ont mené des battues pour tenter de les faire fuir, de préférence vers l'Espagne voisine. L'arrivée de ces plantigrades avait été promise par le précédent ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, alors que l'Union européenne avait mis en demeure fin 2012 la France pour avoir manqué à ses obligations de protection de cette espèce.