Première apparition publique de Polanski

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Roman Polanski a assisté samedi soir au concert de son épouse à Montreux.

"Heureux d'être libre", Roman Polanski a fait sa première apparition publique samedi soir, cinq jours après la levée de son assignation à résidence dans son chalet de Gstaad. Entouré d'un service d'ordre musclé, le réalisateur du Pianiste, âgé de 76 ans, a assisté à un concert de son épouse Emmanuelle Seigner, au Centre de Congrès de Montreux, en Suisse. La chanteuse et comédienne s'est déclarée "très heureuse qu'il soit là ce soir car il n'a pas encore vu mon concert".

Un entretien a également été diffusé à la télévision helvétique samedi soir. Roman Polanski y déclare garder "une grande amitié pour la Suisse" en dépit de son arrestation sur demande des Etats-Unis le 27 septembre dernier à Zurich. Il a également remercié "ces milliers de gens qui n'ont pas cessé d'adresser leurs messages de soutien durant ces neuf longs mois" et qui lui ont apporté bouteilles de vin et bouquets de fleurs.

Le bracelet électronique

Visiblement reposé, l'air décontracté, le cinéaste a raconté à la télévision suisse que son fils Elvis a coupé le bracelet électronique que les autorités helvétiques lui avaient imposé comme mesure de sécurité.

Roman Polanski a assuré qu'il aurait pu s'évader facilement. "Si j'y avais pensé je l'aurais fait, parce que c'était extrêmement facile. Le bracelet électronique (...) ne pouvait pas empêcher ça, si près de la frontière française. Les gens savaient que jamais je ne ferai ça", a-t-il assuré.

Il a aussi réaffirmé sa joie : "Pour le moment, je suis heureux d'être libre et de pouvoir me consacrer aux choses qui m'ont été défendues", a-t-il ajouté.

La Suisse a refusé lundi d'extrader le cinéaste franco-polonais Roman Polanski vers les Etats-Unis, où il a eu en 1977 des relations sexuelles avec une mineure âgée de 13 ans. Le réalisateur du Pianiste avait été arrêté sur mandat international américain le 27 septembre à son arrivée à Zurich pour un festival de cinéma. Roman Polanski avait pu quitter la prison de Winterthour (canton de Zurich) le 4 décembre pour être assigné à résidence à Gstaad contre une caution de 4,5 millions de francs suisses (trois millions d'euros). Il est totalement libre de ses mouvements en Suisse depuis la décision des autorités helvétiques de rejeter la demande américaine.