Poutine et Macron en faveur du maintien de l'accord sur le nucléaire iranien

Vladimir Poutine et Emmanuel Macron, ici à Versailles en mai 2017, sont tous les deux favorables à un maintien de l'accord.
Vladimir Poutine et Emmanuel Macron, ici à Versailles en mai 2017, sont tous les deux favorables à un maintien de l'accord. © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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avec AFP , modifié à
Les deux chefs d'État, qui se sont appelés lundi, appellent à la "stricte application" de l'accord adopté en juillet 2015, que Donald Trump veut remettre en cause.

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue français Emmanuel Macron ont appelé lundi au maintien et à la "stricte application" de l'accord sur le nucléaire iranien, alors que le président américain Donald Trump n'a pas encore annoncé s'il décidait de sortir de cet accord.

Les deux dirigeants se sont entretenus par téléphone. "Les présidents russe et français se sont prononcés en faveur du maintien et de la stricte application" de l'accord de juillet 2015, a annoncé le Kremlin dans un communiqué, diffusé après qu'Emmanuel Macron a appelé Vladimir Poutine pour l'informer de ses entretiens aux États-Unis avec Donald Trump. Le président américain doit annoncer d'ici le 12 mai si, comme il l'a promis, il "déchire" ce texte signé en juillet 2015 par l'Iran et six grandes puissances après d'âpres négociations.

Trump n'a pas pris de décision. Son conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, a déclaré dimanche que Donald Trump n'avait pas encore pris sa décision. Il a ajouté que le président américain examinait la proposition de son homologue français sur l'ouverture de négociations pour un nouvel accord élargi. Emmanuel Macron a proposé au président américain de préserver l'accord d'origine qui deviendrait le premier des "quatre piliers" d'un futur texte.

Pour Poutine, "pas d'alternative" à l'accord. Les autres "piliers" concernent l'après-2025, quand certaines clauses concernant les activités nucléaires vont expirer, mais aussi les missiles balistiques très controversés de Téhéran et son rôle jugé "déstabilisateur" dans la région. La Russie a déclaré qu'elle ne voyait "pas d'alternative" à l'accord. Le président iranien Hassan Rohani a souligné dimanche que son pays n'accepterait "aucune restriction au-delà de ses engagements" actuels.