Pourquoi ne retrouve-t-on pas le Boeing 777 de la Malaysia Airlines ?

Christophe Naudin, expert en sécurité aérienne
Christophe Naudin, expert en sécurité aérienne
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Elodie HUCHARD , modifié à
VOTRE CHOIX D’ACTU DU 11 MARS – L’avion de la compagnie Malaysia Airlines a disparu il y a quatre jours avec 239 passagers à son bord.

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>>> Mardi 11 mars, vous avez été 65% à faire "Votre choix d’actu"  sur la mystérieuse disparition du Boeing 777.  Christophe Naudin, expert en sécurité aérienne expliquait dans Europe midi – Votre journal la difficulté des recherches. Cela ne l’étonne pas que l’avion ait pu disparaître des radars. D’abord parce qu’ "il n’y a pas des radars partout, loin de là" souligne-t-il.

Ensuite parce que deux appareils émettent des signaux envoyés directement aux tours de contrôlent indiquant la position de l’avion. Or, remarque Christophe Naudin, "il y a eu une rupture brutale de ces moyens de communication". Cela signifierait donc, pour lui, que l’avion a été victime d’un crash.

En revanche, dans ces cas précis, c’est au pilote lui-même de reporter par radio, au contrôle aérien, l’endroit où il se trouve, ce qui n’a pas été fait par le pilote du Boeing 777. Selon l’expert "il est assez peu probable" que l’avion ait été détourné. En effet, l’un des dispositifs de communication aurait dû signaler un détournement.

Pourquoi ne retrouve-t-on pas le Boeing 777 ?par Europe1fr

La recherche des débris. Selon lui, "le problème des débris est un faux problème". L’expert reconnaît qu’ "on cherche, mais peut-être pas au bon endroit". Concernant les débris, il affirme que ces derniers "ne vont pas forcément remonter à la surface si l’avion est tombé verticalement ou à plat".

Les boîtes noires. Si l’avion s’est écrasé dans la mer, comme le pense Christophe Naudin, la balise de détresse ainsi que les boîtes noires seront difficiles à localiser. En effet, si elles émettent pour une durée de 30 jours, les signaux qu’elles envoient ne seront perceptibles que par un sous-marin.

Les téléphones. Evoquant un "problème d’opérateur" à propos des téléphones qui continuent de sonner, l’expert explique qu’il est impossible de les localiser, car ces derniers "ont une portée très faible". "C’est un faux problème, il faut qu’on arrête de parler des portables" assène-t-il.

Il n’est donc pas optimiste quant aux résultats des recherches, même s’il "pense qu’on va retrouver, mais peut être dans un jour, une semaine, un mois, des mois" conclut-il.