Pourquoi les banques italiennes inquiètent l’Europe

© GIUSEPPE CACACE / AFP
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Emmanuel Duteil et B.B
L’Europe attend les résultats du référendum italien avec beaucoup d’appréhension.

Un référendum pour dire Oui ou Non à la réforme de la Constitution, voulue par le chef du gouvernement Matteo Renzi, se tient dimanche en Italie. Il a d'ailleurs mis son poste dans la balance. Si le Non l'emporte, l'Italie pourrait alors plonger dans une crise politique. Et certains redoutent que tout cela débouche sur une crise économique.

Une dette de plus de 130% du PIB. L'Italie est à la traîne. Après des années de récession, la croissance est très faible. Elle devrait atteindre seulement 0.8% cette année. Et, surtout, la dette est à un niveau quasi insoutenable : plus de 130% du PIB ! Il est là, le gros problème italien.

Un non au référendum pourrait renforcer les risques. Les taux d'intérêt pourraient tout simplement remonter, ce qui compliquerait la situation du pays pour faire face à ses remboursements. Et ça compliquerait aussi la situation du secteur bancaire.

Les banques sont trop petites et trop nombreuses. C'est l'autre gros point noir. Le secteur financier italien est beaucoup plus fragile que le nôtre et cela s'explique assez simplement : en Italie les banques sont trop petites et trop nombreuses !  Elles ont souffert de la faiblesse de la croissance et elles sont en difficulté. Un exemple : une banque qui s'appelle « Monte dei paschi di siena », souvent considérée comme la plus vieille banque du monde, lutte pour sa survie.

Et c'est pour cela qu'un non au référendum inquiète beaucoup les investisseurs. Et qu'en Europe, on attend le résultat avec une certaine appréhension.