Pollution : circulation bloquée et limitée dans les grandes villes italiennes

Un cycliste circule à Rome, où la circulation alternée a été instaurée.
Un cycliste circule à Rome, où la circulation alternée a été instaurée. © FILIPPO MONTEFORTE / AFP
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avec AFP , modifié à
De Milan à Naples en passant par Rome, différentes mesures de limitation de la circulation ont été prises à cause de pics de pollution.

Plusieurs grandes villes italiennes ont limité la circulation automobile cette semaine pour lutter contre un épisode exceptionnel de pollution aux particules fines, avec des mesures radicales mais à l'impact limité en cette période de vacances.

La circulation alternée trois fois à Rome en décembre.A Milan et Pavie, dans le nord, la circulation était interdite jusqu'à mercredi de 10h à 16h, un horaire qui n'empêche pas ceux qui travaillent de prendre leur voiture mais vise surtout à dissuader les autres. "Ce matin, les rues sont désertes, mais ce n'est pas à cause de l'interdiction de circulation. Je suis vraiment la seule à travailler ce lundi ?", s'est ainsi émue une Milanaise sur Twitter. A Rome, pour la troisième fois depuis début décembre, la circulation est interdite de 7h30 à 12h30 et de 16h30 à 20h30 aux voitures ayant une plaque impaire lundi, et paire mardi. A Naples, dans le sud du pays, seuls les véhicules aux normes européennes d'émission Euro 4 et supérieures peuvent circuler cette semaine.

"Urgence exceptionnelle". Et la plupart de ces villes ont instauré un ticket journalier à 1,50 euro afin d'inciter les usagers à emprunter les transports publics. En l'absence de pluie ou de vent depuis des semaines, la pollution aux particules fines dépasse largement, dans de nombreuses zones d'Italie, le niveau d'alerte de 50 mg/m3 recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce niveau a atteint 102 mg/m3 mi-décembre à Milan, qui vivait lundi son 97e jour de l'année au-dessus de la limite, le 32e consécutif.  L'interdiction de la circulation "est une réponse à une urgence exceptionnelle", a expliqué le maire (gauche) de Milan, Giuliano Pisapia à La Repubblica.