Plus de 200.000 Salvadoriens perdent leur statut protégé aux États-Unis

Les bénéficiaire du TPS ont désormais dix-huit mois pour quitter le pays ou trouver d'autres moyens d'obtenir un permis de résidence.
Les bénéficiaire du TPS ont désormais dix-huit mois pour quitter le pays ou trouver d'autres moyens d'obtenir un permis de résidence. © ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Ce statut spécial, qui empêche l'expulsion de plus de 200.000 Salvadoriens résidant aux États-Unis, avait été instauré en mars 2001.

Le ministère de la Sécurité intérieure (DHS) a annoncé lundi la suppression d'un statut spécial qui empêche l'expulsion de plus de 200.000 Salvadoriens résidant aux États-Unis.

Dix-huit mois pour partir ou obtenir un permis de résidence. Ce statut de protection temporaire (TPS) avait été instauré en mars 2001 pour le Salvador à la suite de l'arrivée de réfugiés après deux tremblements de terre dévastateurs qui ont fait plus de 3.000 morts. "Les conditions initiales causées par les séismes de 2001 n'existent plus", a expliqué dans un communiqué le DHS, qui a donné dix-huit mois aux bénéficiaires du TPS pour quitter le pays ou trouver d'autres moyens d'obtenir un permis de résidence.

Après les Haïtiens, les Nicaraguayens et les Soudanais. Des responsables de la communauté salvadorienne aux États-Unis et des élus ont dénoncé cette abrogation, estimant que le pays ne pouvait pas à l'heure actuelle absorber dans de bonnes conditions cette vague de retours. Le contrôle de l'immigration et l'expulsion des clandestins est l'une des priorités de l'administration Trump, qui a déjà supprimé le TPS pour près de 60.000 Haïtiens, plus de 5.000 Nicaraguayens et un millier de Soudanais, estimant que les "conditions extraordinaires mais temporaires (...) n'existaient plus" pour eux. Le dispositif a toutefois été prolongé jusqu'en juillet pour 57.000 Honduriens.