Pistorius : "Je l'ai senti sous mes doigts"

Oscar Pistorius, lors de son arrivée au tribunal de Pretoria
Oscar Pistorius, lors de son arrivée au tribunal de Pretoria © Reuters
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A L'AUDIENCE - Le redoutable Gerrie Nel a commencé à interroger Oscar Pistorius, qui témoigne pour la troisième journée consécutive.

L’INFO. La partie la plus difficile du procès commence pour Oscar Pistorius. L’ancien athlète handisport est interrogé mercredi par le procureur au tribunal de Pretoria, pour sa troisième journée à la barre. Gerrie Nel a redoutablement commencé son interrogatoire en soulignant à quel point Oscar Pistorius était un modèle pour les sportifs, handicapés ou valides. "Je l’étais", a admis Pistorius, la voix tremblante. L'ancien athlète a toujours admis avoir tiré sur sa petite amie, mais affirme avoir été, à ce moment, persuadé qu’un cambrioleur se trouvait derrière la porte de la salle de bain.

>> Voici les derniers éléments de l'audience diffusée en direct par plusieurs chaînes de télévision :

"Dites-le !". Le procureur enchaîne et entre dans le vif du sujet, poussant l’ancien athlète à admettre le meurtre de Reeva Steenkamp, sa petite amie. A la barre, Pistorius admet avoir "pris la vie de Reeva". "Vous l’avez tuée !", s’énerve Gerrie Nel. "Dites-le !"

"Ma responsabilité, pour moi et pour Reeva, est de dire la vérité. La vérité sur ce dont je me souviens", a continué Oscar Pistorius, la voix basse. "Vous ne cacheriez rien à la cour, n’est-ce pas ?", lui demande alors le procureur, sur un ton de défi.

Le procureur va-t-il trop loin ? Le procureur pousse Pistorius dans ses limites en présentant des photographies très violentes du corps de Reeva Steenkamp. "Je l'ai senti sous mes doigts, j'étais là', a hurlé Oscar Pistorius en larmes. "Je m'en souviens, ce n'est pas la peine de me montrer ces photos", a-t-il dit en sanglots.

Reeva Steenkamp

© Reuters

L'avocat de la défense et la présidente du tribunal eux-mêmes ont estimé que le procureur était peut-être allé trop loin avec ces photographies. La chaîne américaine CNN, qui retransmet l'audience en direct, s'est également excusée pour avoir diffusé ces images : "Nous n'avons pas été prévenus et nous présentons nos excuses à ceux qui ont pu voir ces images."

"Je vois bien que M. Pistorius est en détresse, et qu'il sait qu'il est censé être en détresse", a pu s'attendrir le procureur. L'audience a été une nouvelle fois suspendue, le temps que l'accusé se reprenne.

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