Pédophilie : le pape n'est pas "affaibli"

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
C’est ce qu’a assuré samedi le porte-parole du Vatican alors que les scandales se multiplient.

Depuis plusieurs semaines déjà, les scandales de pédophilie impliquant des représentants de l’Eglise catholique se multiplient, s’approchant de plus en plus près de Benoît XVI. Le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, a pourtant affirmé samedi que le pape n’en était pas "affaibli".

"Les récentes attaques médiatiques ont sans aucun doute provoqué des dégâts", a reconnu le père Federico Lombardi. "Mais l'autorité du pape et l'engagement de la Congrégation pour la doctrine de la foi contre les abus sexuels sur les mineurs n'en sortent pas affaiblis mais confirmés", a-t-il insisté au micro de Radio Vatican.

"L'effort extraordinaire de prévention"

"Sans indulgence et sans complaisance qui seraient déplacées, il n'est pas possible de ne pas reconnaître toutefois l'effort extraordinaire de prévention qui a été réalisé", a-t-il ajouté dans une déclaration dont chaque mot semblait compter.

Car la tempête est bien réelle. Parmi les derniers épisodes en date : selon le New York Times daté de jeudi, documents de l'Eglise à l'appui, le futur Benoît XVI et d’autres responsables du Vatican auraient couvert les abus sexuels d'un prêtre américain soupçonné d'avoir violenté environ 200 enfants d'une école pour sourds, aux Etats-Unis.

Benoît XVI directement visé

Dans son édition de vendredi, le quotidien américain affirmait cette fois que le cardinal Ratzinger avait dirigé une réunion au cours de laquelle le transfert d'Essen à Munich du prêtre Peter Hullermann, accusé de pédophilie, avait été validé. Le Vatican a parlé de "spéculation".

En France, les évêques, réunis à Lourdes pour leur assemblée plénière de printemps, ont officiellement condamné la pédophilie. Tout en réaffirmant leur soutien à Benoît XVI.