Pays basque : dissolution de l'ETA le premier week-end de mai

Le groupe armé clandestin avait été créé en 1959 en pleine dictature de Francisco Franco.
Le groupe armé clandestin avait été créé en 1959 en pleine dictature de Francisco Franco. © RAFA RIVAS / AFP
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avec AFP , modifié à
L'organisation indépendantiste basque va annoncer début mai sa dissolution, depuis le Pays basque français, de façon "très claire". 

L'organisation indépendantiste basque ETA annoncera sa dissolution au cours du premier week-end de mai au Pays basque français, par une "déclaration très claire", a assuré jeudi un médiateur international à la radio basque. Le Groupe international de contact (GIC), composé d'experts en résolution de conflit, a travaillé à favoriser la paix au Pays basque, région du nord de l'Espagne aux 2,2 millions d'habitants. "Apparemment", l'annonce de la dissolution se produira le premier week-end de mai, le 5 ou le 6, "s'il n'y a pas d'imprévu de dernière minute", a déclaré à la radio publique basque EITB, Alberto Spectorovsky, professeur d'université en Israël et membre du GIC, confirmant une information de la télévision basque ETB.

Dépôt des armes l'an dernier. L'annonce se fera au Pays basque français, selon lui. "La déclaration selon laquelle l'ETA n'existe plus sera très claire. Les mots, je ne peux pas les citer. Mais plus personne n'aura de doute", a-t-il assuré. L'ETA avait renoncé à la violence en 2011. Le 8 avril 2017, l'organisation a déposé les armes en remettant la liste de ses caches à la justice française. "Nous entrons dans une nouvelle phase qu'on peut appeler non seulement post-désarmement, post-violence mais aussi post-ETA : c'est très important et cela va être clair", a dit Alberto Spectorovsky. "Il va apparaître clairement qu'un chapitre de l'histoire du Pays basque et de l'histoire de l'Espagne est clos."

Rapprochement des prisonniers. Le groupe armé clandestin avait été créé en 1959 en pleine dictature de Francisco Franco. On lui attribue 829 morts et des milliers de blessés au nom de son combat indépendantiste, ainsi que des enlèvements et rackets. Après la dissolution, "l'amélioration de la situation" des membres de l'ETA emprisonnés sera en discussion, selon Alberto Spectorovsky. "Ce qui est recherché, c'est le rapprochement des prisonniers" avec leurs familles, a-t-il dit. "Cela dépend de l'État espagnol. La France le fait déjà (…) mais l'État espagnol a encore un peu de problèmes avec ça", a-t-il estimé.