Panne de courant à Fukushima

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Sophie Amsili avec agences
L'électricité, coupée lundi soir pour une raison inconnue, est partiellement rétablie.

Nouvelle inquiétude à Fukushima. L'électricité a été coupée lundi à 18h57 (soit 10h57 du matin à Paris) pour une raison inconnue de l'exploitant, Tepco. L'incident a entraîné l'arrêt du système de refroidissement des piscines où est stocké le combustible usagé des réacteurs 1, 3 et 4 de la centrale dévastée, laissant craindre de nouveaux rejets radioactifs après l'accident du 11 mars 2011.

Retour à la normale ? L'alimentation électrique a toutefois été partiellement rétablie mardi après-midi vers 14 heures (6 heures du matin en France), selon l'exploitant de la centrale, Tepco. Le système de refroidissement fonctionne à nouveau normalement dans le réacteur numéro 1. La situation devrait également être rétablie dans les réacteurs 3 et 4 vers 20 heures (midi en France) et dans la piscine de stockage dite "centrale" mercredi matin à 8 heures (minuit en France). A l'extérieur de la centrale, "aucun changement important des niveaux de radioactivité n'a été détecté par nos instruments de mesure", a assuré un porte-parole de Tepco, Kenichi Tanabe.

Le réacteur 4 inquiète. La piscine du réacteur 4 est celle qui inquiète le plus car elle abrite le plus de barres de combustible. Mais Tepco se veut rassurant : mardi matin, la température y était estimée à 30,5 degrés Celsius, ce qui, selon l'opérateur, lui laisse environ quatre jours pour rétablir le courant avant que la limite de sûreté de 65 degrés Celsius ne soit atteinte. Au-delà, le niveau de l'eau pourrait baisser laissant les barres à l'air libre. "Nous avons du temps pour trouver une solution avant que la température devienne incontrôlable et nous avons aussi la possibilité d'ajouter de l'eau dans les piscines si cela est nécessaire", a précisé Masayuki Ono, directeur général de Tepco.

Plus de 3.000 personnes travaillent dans la centrale accidentée pour retirer le combustible usagé des piscines de stockage et démanteler le site. L'opération devrait durer près de quarante ans.