Panama Papers : Alger dénonce une campagne en France "hostile à l'Algérie"

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Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a convoqué mercredi l'ambassadeur de France à Alger. © Farouk Batiche / AFP
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avec AFP , modifié à
Le nom du président Abdelaziz Bouteflika, avancé à tort par Le Monde, a tendu les relations franco-algériennes à trois jours de la visite de Manuel Valls.

L'ambassadeur de France à Alger a été convoqué mercredi au ministère algérien des Affaires étrangères qui lui a fait part de son mécontentement face à une "campagne hostile" à l'Algérie menée selon lui dans les médias français après la publication des Panama Papers. Cette convocation intervient trois jours avant la visite à Alger du Premier ministre français Manuel Valls prévue les 9 et 10 avril.

Bouteflika en Une du Monde.L'enquête des Panama Papers met en cause notamment l'influent ministre de l'Industrie algérien Abdesselam Bouchouareb. Mais le quotidien Le Monde a publié le 5 avril en une une photo du président Abdelaziz Bouteflika parmi les dirigeants mis en cause avant de se raviser en précisant que le nom du chef de l'Etat algérien "n'apparaît pas dans les Panamas Papers".

"Manipulations diffamatoires". Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, "a fait valoir le fait que ladite campagne malveillante et fallacieuse -que l'invocation de la liberté de la presse ne saurait aucunement justifier- a atteint son paroxysme avec des manipulations diffamatoires délibérément dirigées contre l'institution présidentielle", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères diffusé par l'APS.

Ramtane Lamamra a "souligné la nécessité morale et politique que des autorités françaises qualifiées marquent clairement leur réprobation de cette campagne qui est incompatible avec la qualité et le niveau des relations algéro-françaises", ajoute la même source.