Pakistan : attentat sur un marché, au moins 22 morts, 50 blessés

Pakistan, attentat janvier 2017 crédit : ALI JAN / AFP - 1280
En janvier dernier, un attentat avait déjà eu lieu sur un marché de Parachinar (image d'illustration de janvier 2017) © ALI JAN / AFP
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avec AFP , modifié à
Une bombe a explosé dans un marché d'une zone majoritairement chiite du nord-ouest du pays. 

Au moins 22 personnes ont été tuées et une cinquantaine d'autres blessées dans l'explosion d'une bombe vendredi sur un marché dans une zone majoritairement chiite du nord-ouest du Pakistan, un attentat revendiqué par les talibans.

Le bilan pourrait s'alourdir. Les médecins ont dit craindre que le bilan ne s'alourdisse, les blessés continuant à affluer après l'attentat qui a frappé la ville de Parachinar, capitale de la zone tribale de Kurram. "Six personnes ont été tuées et plus de 50 autres blessées dans l'explosion qui a eu lieu près d'une mosquée chiite sur le marché de Parachinar", avait d'abord indiqué le Dr Moeen Begum, chirurgien à l'hôpital public de Parachinar. Quelques heures plus tard, les médecins faisaient état de 22 morts.

Revendiqué par les talibans. L'armée a indiqué qu'elle envoyait un hélicoptère pour évacuer les blessés, tandis que les chaînes de télévision montraient des passants choqués et des ambulances dans le marché. Une faction particulièrement active du mouvement des talibans pakistanais, Jamaat-ul-Ahrar (JuA), a aussitôt revendiqué cet attentat dans un message envoyé à l'AFP. Le Premier ministre Nawaz Sharif a condamné l'attaque, soulignant que son gouvernement s'était fixé pour "devoir" de procéder à l'"annihilation complète" du terrorisme au Pakistan. Il a ordonné aux autorités locales d'apporter leur assistance aux victimes.

Nouvel épisode d'une vague d'attentats. Cette attaque survient après une vague d'attentats qui avaient secoué le Pakistan en février, faisant plus de 130 morts en l'espace de quelques semaines. Ils avaient été revendiqués en majorité par le groupe État islamique ou le mouvement des talibans pakistanais, dont le JuA avait notamment assumé la responsabilité d'un attentat suicide en plein Lahore qui avait tué 14 personnes. La série d'attentats avait mis à mal le relatif sentiment de sécurité né d'une nette baisse des violences ces deux dernières années, et poussé l'armée à lancer une nouvelle offensive contre des groupes islamistes armés.