Où en est l'affaire Cassez ?

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Charles Carrasco , modifié à
Ce dossier sera au menu des discussions entre Hollande et le nouveau président du Mexique.

>> Mise à jour, 15h30 : François Hollande a assuré mercredi que la France faisait "confiance" à la justice mexicaine pour dénouer la "situation douloureuse" de Florence Cassez. Le chef de l'Etat a également affirmé qu'il respecterait "scrupuleusement la décision qui sera prise par la Cour suprême de justice", lors d'un bref point de presse à l'Elysée, aux côtés du président mexicain élu, Enrique Peña Nieto.

Europe1.fr fait le point sur cette affaire judiciaire entre la France et le Mexique.

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• Le dossier devant la Cour Suprême. Florence Cassez a été arrêtée et emprisonnée en décembre 2005 suite à une condamnation à 60 ans de prison pour enlèvements. Un ultime recours est actuellement étudié par la Cour suprême du Mexique, qui avait refusé de décider une remise en liberté fin mars, bien que la majorité des cinq juges ait relevé de graves violations des droits de la défense dans l'instruction.

La rédaction d'un nouveau rapport a donc été demandée. Il a été confié à la juge Olga Sanchez, favorable à la libération de Florence Cassez.

De nouveaux juges. L'actuel président mexicain, Felipe Calderon, encore en poste jusqu'au 1er décembre, a entamé la procédure visant au remplacement de deux juges de la Cour suprême, qui partent à la retraite le 30 novembre. Et cela pourrait avoir des conséquences sur le sort de la Française. Parmi eux figurent le juge Guillermo Ortiz Mayagoitia. Il s'était prononcé le 21 mars dernier contre l'annulation de la condamnation de la Française. Deux autres juges, présentées sur cette liste, ont également la réputation d'être plus libérales.

Pour qu'il y ait un nouvelle examen du cas de la Française, il va néanmoins falloir attendre la nomination d'un nouveau juge à la Première chambre de la Cour suprême ainsi que la prise de fonction du président mexicain, Enrique Pena Nieto.

Florence Cassez au Mexique. 930620

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Les irrégularités. Un juge de la Cour suprême avait proposé la libération immédiate de la Française à cause des "irrégularités  graves" qui auraient entaché la procédure. L'arrestation de Florence Cassez et de son compagnon, le 9 décembre 2005, diffusée sur les grandes chaînes de télévision, avait été "une mise en scène contraire à la réalité", organisée par l'Agence fédérale d'investigation. La police mexicaine a admis avoir organisé un raid télévisé, prétendant libérer des otages dans un ranch. Quatre des cinq juges avaient reconnu l'existence de ces irrégularités, à l'exception du juge Ortiz, et deux avaient voté pour sa libération immédiate.

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L'Elysée entre en action. Les signes de soutien du président français se sont multipliés ces derniers mois. François Hollande est venu à l'exposition des ses toiles à Paris, mi-juin, à la veille de son départ pour le G20. "Un geste fort", rappelait récemment son avocat, Frank Berton. "Nous restons pleinement engagés aux côtés de notre compatriote Florence Cassez. Selon les informations du Parisien, Valérie Trierweiler, la compagne du chef de l'Etat aurait expédié un colis rempli de livres, de produits de beauté et de chocolats à la prisonnière.

Lors d'un point presse avec le président mexicain, François Hollande a assuré mercredi que la France faisait "confiance" à la justice mexicaine pour dénouer la "situation douloureuse" de Florence Cassez et qu'il respecterait "scrupuleusement la décision qui sera prise par la Cour suprême de justice".