Oscar Pistorius avait-il conscience de faire du mal ?

Oscar Pistorius, lors de son procès, en mars.
Oscar Pistorius, lors de son procès, en mars. © Reuters
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avec AFP , modifié à
AFRIQUE DU SUD - Alors que procès du champion paralympique reprend lundi, le tribunal se penche sur la question de sa responsabilité pénale au moment des faits.

Procès Pistorius, la suite. Accusé du meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp, Oscar Pistorius était-il pénalement responsable des faits ? C'est sur cette question que se penche lundi le tribunal de Pretoria, devant lequel revient le champion paralympique sud-africain, après un mois d'examens psychiatriques.

"M. Pistorius ne souffrait pas d'un trouble mental ou d'une infirmité qui l'aurait rendu pénalement irresponsable de l'acte dont il est accusé", ont conclu les quatre experts sollicités pour examiner l'athlète, selon leur rapport lu à la barre le procureur Gerrie Nel. "M. Pistorius était en mesure d'apprécier que ce qu'il faisait était mal", a-t-il ajouté, soulignant que les trois psychiatres et le quatrième clinicien sollicité, un psychologue, avaient abouti aux mêmes conclusions, quoique reportées dans deux rapports séparés.

Jugé depuis le 3 mars, le sportif double amputé, mondialement connu pour sa participation aux Jeux olympiques de Londres 2012 avec les valides, est passible de la prison à vie, soit 25 ans de réclusion incompressible. Il plaide non coupable depuis le début du procès, ajourné à plusieurs reprises pour divers motifs.

Un mois de tests en hôpital psychiatrique. La dernière audience remonte au 20 mai, quand la juge sud-africaine Thokozile Masipa, à la demande de l'accusation, avait désigné trois psychiatres et un psychologue pour évaluer la santé mentale du jeune homme et vérifier si au moment du crime il souffrait d'un trouble qui aurait pu le rendre pénalement non responsable de son acte. Oscar Pistorius, 27 ans, a dû subir un mois de tests à l'hôpital psychiatrique Weskoppies à Pretoria.

Les conclusions écrites des quatre cliniciens doivent atterrir lundi sur le bureau du juge et être mises également à la disposition du parquet, de la défense du champion et des médias. Un contretemps de procédure n'est cependant pas complètement exclu, l'un des psychiatres ayant fait un malaise cardiaque jeudi soir.

Quel résultat ? Le résultat de cette expertise psychiatrique pourrait modifier radicalement le cours d'un procès très médiatisé. Si les experts n'ont rien trouvé de particulier, "le procès continuera comme si de rien n'était", estime Sean Kaliski, un expert psychiatre du Cap habitué des prétoires. "S'ils diagnostiquent un problème psychiatrique, cela peut servir de circonstances atténuantes, mais si c'est sérieux, c'est l'internement en hôpital psychiatrique pour une durée indéfinie", a-t-il ajouté.

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