ONU : Paris, Londres et Washington présentent un nouveau texte sur l'attaque chimique en Syrie

Le Conseil de sécurité avait examiné la semaine dernière trois projets de résolution sans jamais passer au vote.
Le Conseil de sécurité avait examiné la semaine dernière trois projets de résolution sans jamais passer au vote. © AFP/JEWEL SAMAD
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avec AFP
Le nouveau projet de résolution exige une "coopération complète dans l'enquête" sur l'attaque qui a eu lieu dans la localité de Khan Cheikhoun, en zone rebelle.

Le Royaume-Uni, la France et les Etats-Unis ont présenté mardi au Conseil de sécurité un nouveau projet de résolution demandant une enquête sur l'attaque chimique en Syrie imputée au régime du président Bachar al-Assad. Ce projet de résolution exige "une coopération complète dans l'enquête" sur l'attaque qui a eu lieu dans la localité de Khan Cheikhoun, en zone rebelle, a indiqué l'ambassadeur britannique Matthew Rycroft sur Twitter.

Le Conseil de sécurité avait examiné la semaine dernière trois projets de résolution sans jamais passer au vote. "Nous ne pouvons pas abandonner et nous devons essayer, de bonne foi, le mieux possible, d'avoir un texte condamnant l'attaque, et demandant une enquête approfondie", a déclaré François Delattre, ambassadeur de la France aux Nations unies. Les Occidentaux ont accusé les forces du président Bachar al-Assad d'avoir mené cette attaque, le 4 avril, qui a fait au moins 87 morts, dont 31 enfants.

Gaz sarin. Le projet de résolution présentée par Londres, Paris et Washington s'était heurté à la menace d'un veto de la Russie. Le Conseil de sécurité débattait encore de la réponse à donner quand les Etats-Unis ont ordonné, le 6 avril, une frappe de missiles Tomahawk sur une base aérienne de l'armée syrienne, à partir de laquelle l'attaque chimique aurait été lancée selon l'administration américaine.

Le président russe Vladimir Poutine a également appelé à une enquête approfondie par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et a suggéré que le président syrien était la cible de fausses accusations. Le ministre turc de la Santé a confirmé que les tests post-mortem sur les victimes ont montré qu'elles avaient été exposées à du gaz sarin, un puissant agent neurotoxique.