ONU : Nicolas Sarkozy, le médiateur

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avec Reuters , modifié à
A New York, il abordera la paix au Proche-Orient et la crise économique avec Barack Obama.

A six semaines du sommet du G20 sous présidence française à Cannes, Nicolas Sarkozy avance ses pions sur la scène internationale. Le président français, déjà en première ligne avec le Premier ministre britannique David Cameron en Libye la semaine dernière, tentera de relancer le processus de paix au Proche-Orient.

Paris souhaite apaiser les tensions dans une région rendue encore plus instable par les "printemps arabes". Nicolas Sarkozy devrait d'ailleurs redire mercredi à la tribune de l'ONU que "le temps joue contre la paix" au Proche-Orient.

"Le temps est compté", insiste un conseiller de Nicolas Sarkozy. "Nous aurons pas mal de concertations à New York pour essayer de trouver un chemin propice à la paix".

"Une bonne dizaine de scénarios" possibles au Proche-Orient

Mahmoud Abbas, le président palestinien, a confirmé qu'il demanderait vendredi à l'Assemblée générale de l'ONU la reconnaissance d'un Etat dans les frontières de 1967, une initiative condamnée par avance par Israël et ses alliés américains.

L'Union européenne n'a pas encore dit quelle serait son attitude. "Beaucoup dépendra du texte (déposé par les Palestiniens) et du contexte", estime l'Elysée, qui veut encore croire que des tractations de dernière minute permettront de ramener les protagonistes à des positions moins radicales. "Une bonne dizaine de scénarios" sont encore possibles selon la présidence française sur ce sujet.

Crise de la zone Euro et difficultés américaines

Autre sujet capital que souhaite aborder le président français avec son homologue américain : la situation économique et financière mondiale. De fortes divergences sont apparues vendredi en Pologne entre Européens et Américains lors d'une réunion des ministres des Finances de la zone Euro à laquelle était convié le secrétaire d'Etat au Trésor Timothy Geithner.

Nicolas Sarkozy insistera sur la responsabilité des Etats-Unis et de la Chine pour créer les conditions d'une croissance mondiale "forte, durable et équilibrée", selon l'Elysée. "L'adjectif important, c'est 'équilibré', parce qu'il y a deux pays qui contribuent plus que d'autres aux déséquilibres, les Etats-Unis et la Chine", souligne un de ses conseillers.

Le président français informera Barack Obama de sa vision des derniers développements de la crise dans la zone euro. Mais il sera également "heureux" d'entendre du président américain un état des lieux du difficile dialogue entre la Maison-Blanche et le Congrès sur son programme de relance de l'emploi et de maîtrise budgétaire, ajoute une source proche de l'Elysée.