Okinawa : l'armée américaine restitue des milliers d'hectares au Japon

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La restitution, annoncée mercredi, a cependant une contrepartie : la construction de plusieurs héliports dans la zone restant sous tutelle américaine. © TOSHIFUMI KITAMURA / POOL / AFP
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avec AFP
Cette restitution réduit de 17% la surface des terres administrées par l'armée américaine dans cet archipel japonais. 

Les États-Unis ont annoncé mercredi la prochaine restitution au Japon de plus de 4.000 hectares de terrain situés à Okinawa, un geste symbolique destiné à alléger le fardeau de la présence militaire américaine dans cet archipel subtropical japonais.

17% des terres restituées… Il s'agit de "la plus importante restitution de terres au gouvernement japonais depuis 1972", date de la rétrocession d'Okinawa, occupée par les Américains après la Seconde guerre mondiale, a indiqué dans un communiqué le lieutenant-général Jerry P. Martinez, commandant des forces armées américaines au Japon. "Cela va réduire la superficie des terrains administrés par les États-Unis à Okinawa de 17%", a-t-il précisé. D'autres terres devraient être restituées "dans les années à venir", ont ajouté les forces armées américaines.

… mais une contrepartie critiquée. Dans le cadre d'un accord qui remonte à 1996, les États-Unis vont ainsi rendre au Japon un peu plus de la moitié de leur camp d'entraînement dit "Northern training area", basé au nord d'Okinawa et essentiellement composé d'une forêt tropicale préservée. En contrepartie, plusieurs héliports ont cependant été construits dans la zone restante, au grand dam des riverains.

Nuisances sonores et risques d'accidents. L'archipel d'Okinawa, qui représente moins de 1% du territoire nippon, est situé à un emplacement stratégique. Il héberge plus de la moitié des 47.000 soldats américains et conservera encore près des trois quarts de leurs installations après cette décision. Cette cohabitation forcée est mal vécue par les habitants qui se plaignent de nuisances sonores, des risques d'accidents et y voient la porte ouverte à la criminalité, une crainte accentuée par de récents faits divers où sont impliqués des Américains.