L'armée syrienne lance une offensive pour reprendre Palmyre

La ville de Palmyre en Syrie (1280x640)
La ville de Palmyre subit les pillages et les destructions de l'organisation Etat islamique. © AFP
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avec Reuters , modifié à
L'armée syrienne, avec le soutien de l'aviation russe, a tenté ce vendredi de reprendre la cité antique tombée aux mains du groupe Etat islamique.

L'armée syrienne a lancé cette semaine une offensive pour reprendre la ville de Palmyre à l'organisation Etat islamique (EI) avec l'appui de l'aviation russe, afin d'ouvrir une route vers la province orientale de Daïr az Zour, rapporte une source proche du gouvernement de Damas.

Une position stratégique. "L'objectif est de prendre la route entre Tadmur (Palmyre) et Daïr az Zour", a dit cette source. Les forces gouvernementales combattaient vendredi les djihadistes à sept kilomètres environ de la ville-oasis située dans le centre de la Syrie, tombée aux mains de l'EI en mai dernier, a-t-elle ajouté. Située à 200 km environ au nord-est de Damas, Palmyre, qui abrite de nombreux trésors de l'Antiquité, a été frappée à une dizaine de reprises depuis mercredi par les bombardiers russes, a déclaré l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), selon qui au moins 32 membres de l'EI ont été tués depuis jeudi dans le secteur.

Le groupe Etat islamique n'est pas concerné par l'accord russo-américain de cessation des hostilités qui est entré en vigueur le 27 février dernier et a permis de réduire le niveau de violence dans l'ouest de la Syrie. La capture de Palmyre marquerait une victoire symbolique et importante, en rouvrant l'accès à l'est du pays, pour les forces gouvernementales syriennes.

Patrimoine en péril. L'EI a détruit plusieurs temples et tombeaux antiques à Palmyre, des actes assimilés par l'Unesco à des crimes de guerre. Il contrôle près de la totalité de la province de Daïr az Zour. Une partie de la ville du même nom ainsi qu'une base aérienne à proximité sont encore contrôlées par les forces gouvernementales, qui sont assiégées par les djihadistes. Selon la source proche de Damas, qui n'est pas syrienne mais est informée de près du déroulement des opérations militaires en Syrie, l'essentiel des forces mobilisées pour reprendre Palmyre appartient à l'armée syrienne.