Obama veut rapidement réformer le système de santé

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le président américain s’est exprimé mercredi soir devant le Parlement pour défendre sa réforme contestée du système de santé.

Barack Obama a tenté mercredi devant le Congrès d'imposer sa détermination à réformer un système de santé proche du "point de rupture". Le président américain a affirmé l'urgence et l'impératif "moral" d'agir, dramatisant les conséquences du statu quo et fustigeant "le spectacle partisan" offert par ses adversaires républicains.

"Le temps des chamailleries est révolu. Le temps des petits jeux est terminé. Le moment est venu d'agir", a-t-il dit. Barack Obama a décrit un système caractérisé par les abus des assureurs, plus cher mais aussi plus impitoyable pour les particuliers que dans aucune autre démocratie développée.

En baisse dans les sondages, le chef d’Etat américain entend réussir là où ses prédécesseurs ont failli: donner une couverture médicale aux quelque 46 millions d'Américains qui en sont dépourvus, tout en réduisant des déficits records. Il compte faire adopter la réforme d'ici fin 2009, conscient que 2010, année d'élections parlementaires, ne se prête pas à un tel dessein. La réforme mettrait en place des commissions qui décideraient s'il faut ou non continuer à soigner ou laisser mourir certains patients ? La nouvelle loi imposerait aux Américains, sauf rares exceptions, d'avoir une couverture maladie, elle interdirait aux assureurs de refuser une telle couverture à cause d'antécédents médicaux, a-t-il dit.

Depuis des semaines, le Congrès se divise au point de laisser entrevoir un fiasco qu'a déjà subi Bill Clinton. Un tel échec constituerait une hypothèque considérable pour un président qui entend mener un ambitieux programme de "reconstruction" de l'Amérique.

Preuve en est les réactions dans la salle… Barack Obama a eu droit à une trentaine d'ovations debout, essentiellement de la part de ses amis démocrates. Mais il a aussi entendu le représentant républicain Joe Wilson lui crier: "Vous mentez", quand il a assuré que la réforme ne financerait pas la couverture médicale des immigrés clandestins.