Obama trouvait le slogan "Yes we can" un peu "cul-cul"

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CE QUE FEMME VEUT … - L'ancien conseiller politique de Barack Obama raconte les dessous de la phrase devenue marque de fabrique du président américain.

C'est lui qui a forgé le fameux "Yes we can". David Axelrod, ancien conseiller politique du président américain, revient sur sa carrière dans un livre intitulé Believer (croyant, partisan, en anglais) publié le 10 février. Dans une interview donnée au New York Times, il dévoile les dessous d'un slogan qui, sans Michelle Obama, n'aurait sans doute pas vu le jour.

Culcul ou pas culcul ? En effet, raconte-t-il, Barack Obama, qui n'a pas vu le livre avant sa publication, trouvait "Yes we can" un peu "culcul". David Axelrod décrit une scène qui se déroule en 2008 au tout début de sa campagne. Celui qui allait devenir le premier président noir des Etats-Unis devait prononcer la petite phrase pour son clip de campagne. "Après la première prise, il s'est exclamé 'Mince, c'est pas trop culcul ?'", raconte le conseiller au journal américain.

"Je lui ai expliqué pourquoi je pensais que c'était un bon slogan", continue David Axelrod. "Et là, il s'est tourné vers Michelle en lui demandant 'Tu en penses quoi ?'". La future première dame des Etats-Unis a alors simplement secoué la tête de gauche à droite, lançant un laconique : "Pas culcul". "Heureusement qu'elle était là, ce jour-là", se félicite l'ancien conseiller.

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Obama "pas assez pathologique". Parmi les autres révélations de son livre, David Axelrod dévoile également que le président s'est "très rapidement" rendu à l'évidence : il ne pourrait pas accomplir ses promesses en un seul mandat. Il livre, en tant que professionnel de la politique, qu'à l'origine, il estimait que la personnalité de Barack Obama n'était "pas assez pathologique" pour pouvoir endurer les difficultés et le dévouement d'une présidence.

Aujourd'hui au service du parti travailliste britannique, le conseiller garde un souvenir immémoriel de sa collaboration avec Barack Obama. Dans une interview au Guardian, il commente : "C'est un candidat comme on n'en a qu'un seul dans sa vie".