Obama repart à la conquête de Mars

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Hélène Favier , modifié à

Pour cette conquête spatiale, Obama va allouer 6 milliards de dollars de plus à la Nasa.

Barack Obama veut décrocher Mars. Le président américain a présenté jeudi en Floride une nouvelle vision plus ambitieuse de l'exploration spatiale habitée américaine avec pour but ultime la planète Mars.

Jeudi, le président américain a détaillé son nouveau plan d'attaque : "Nous commencerons en envoyant des astronautes sur un astéroïde pour la première fois dans l'histoire. Vers le milieu des années 2030, je pense que nous pourrons envoyer des hommes en orbite autour de Mars et les faire revenir sains et saufs sur Terre".

Plus tard, "suivra une arrivée sur le sol de Mars", a encore indiqué Barack Obama. "Et j'espère que je serai là pour le voir", a ajouté le dirigeant de 48 ans.

Calmer les inquiétudes de la Nasa

Reste que les réactions sont pour l'instant prudentes. En février, Barack Obama avait jeté un froid à la Nasa en annulant, sans alternative claire, le programme Constellation de retour des Américains sur la Lune vers 2020, en prélude à la conquête de Mars.

Neil Armstrong avait fustigé cette décision qualifiée de "dévastatrice" pour l'exploration spatiale américaine, condamnée à la "médiocrité" et à renoncer à sa suprématie d'un demi-siècle. Le premier homme à avoir foulé la Lune en 1969, généralement très discret, avait interpellé Barack Obama dans une lettre ouverte, co-signée par les anciens astronautes James Lovell et Eugene Cernan. Ces derniers se faisaient l'écho de nombreuses critiques du Congrès et à la Nasa :

"Tout ceci est très vague et je ne suis pas particulièrement impressionné", avait renchéri Bill Posey, un élu républicain de la Chambre des représentants dont la circonscription englobe une partie de la région où se trouve le Centre Kennedy.

De nouveaux budgets

Pour montrer son détermination, Barack Obama a annoncé une augmentation de 6 milliards de dollars du budget de l'agence spatiale américaine. Il a aussi assuré que la conquête vers Mars devrait générer 2.500 nouveaux emplois d'ici à 2012 au Centre Kennedy. Qui va perdre jusqu'à 9.000 postes avec la fin des vols de la navette Constellation cette année.