Obama recevra le dalaï lama mercredi à la Maison-Blanche

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Barack Obama à la Maison-Blanche. © YURI GRIPAS / AFP
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avec AFP , modifié à
La rencontre, qui ne sera pas ouverte à la presse, pourrait provoquer la colère de la Chine.

Le président Barack Obama recevra le dalaï lama mercredi à la Maison-Blanche, a annoncé mardi l'exécutif américain. Une rencontre qui devrait provoquer une nouvelle fois la colère de la Chine.

Une rencontre privée. Ce tête-à-tête avec le chef spirituel des Tibétains, qui n'aura pas lieu dans le Bureau ovale mais dans la "Salle des cartes", ne sera pas ouvert à la presse, a précisé la Maison-Blanche dans l'agenda quotidien du président. Les deux hommes se retrouveront à 10h15 (16h15 en France).

Mal vu par Pékin. Barack Obama et le chef religieux se sont déjà rencontrés à plusieurs reprises. En février 2014, la Maison-Blanche avait pris soin de souligner que ce dernier était reçu seulement "en tant que chef spirituel et culturel respecté internationalement". Pékin avait quand même qualifié l'entrevue de "grossière ingérence" dans ses affaires intérieures.

En mars 2014, le dalaï lama s'était de nouveau rendu aux Etats-Unis, où il jouit d'une réelle popularité des deux côtés de l'échiquier politique, pour prononcer la traditionnelle prière qui ouvre une session du Sénat. Il avait alors exhorté Washington à défendre avec confiance la démocratie en lançant : "vous êtes la nation à la tête du monde libre". Début 2015, toujours dans la capitale américaine, Barack Obama avait rendu un hommage appuyé au dalaï lama, "un ami", lors d'un discours en sa présence. Il est "un exemple puissant de ce que la compassion signifie, il est une source d'inspiration qui nous encourage à parler en faveur de la liberté et de la dignité de tous les êtres humains", avait déclaré le président américain.

Pour l'autonomie du Tibet. Officiellement en retrait de l'action politique, le dalaï lama appelle à davantage d'autonomie pour le Tibet plutôt qu'à une indépendance formelle. De nombreux Tibétains dénoncent la répression de leur religion et de leur culture, estimant par ailleurs ne pas profiter du développement économique de leur région.