Obama lance l'offensive sur le Net

AttackWatch.com répond aux attaques lancées par les républicains contre la politique du président américain Barack Obama.
AttackWatch.com répond aux attaques lancées par les républicains contre la politique du président américain Barack Obama. © Capture écran
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Le site AttackWatch.com entend contrer les "fausses allégations" du camp républicain.

Le président américain avait déjà compris en 2008 tout le poids d'Internet dans la course à la victoire. A un peu plus d'un an de la présidentielle, Barack Obama mobilise une nouvelle fois ses troupes sur la Toile. L'équipe de campagne du président américain pour 2012 – Obama for America - a mis en place mardi un site Internet : AttackWatch.com. L'initiative s'inspire du site "FightTheSmears", lancé en 2008 par le même camp. Objectif : identifier les attaques lancées par les républicains contre Barack Obama et donner aux partisans du président américain les outils pour y répondre sur le terrain.

S'appuyer sur des sources indépendantes

"Tuer dans l'oeuf ces attaques avant qu'elles ne fassent surface (...) et contre-attaquer avec la vérité". C'est ainsi que Jim Messina, le responsable de campagne de Barack Obama résume l'objectif du site AttackWatch.com.

Un site qui va plus loin que "FightTheSmears", puisqu'il ne se contente pas de démentir des rumeurs, mais s'appuie aussi sur des sources indépendantes, histoire de répliquer aux allégations des républicains point par point et de la manière la plus incontestable possible.

Un site Internet qui s'inspire donc du "fact checking", une pratique journaliste anglo-saxonne qui fait appel aux contributions des internautes pour vérifier la véracité des déclarations des politiques. Outre-Atlantique, la méthode a déjà fait le succès de sites comme Politifact ou Fastcheck.org.

Les internautes envoyés "au front"

Concrètement, les partisans du président américain sont appelés à s'inscrire sur le site. Les internautes remplissent un formulaire dans lequel ils décrivent une fausse allégation lancée par un républicain. Un menu déroulant leur propose alors plusieurs options pour indiquer l'origine de l'attaque. Puis, les partisans, en "bons soldats", sont appelés à se rendre "sur le front".

"Vous serez informés des fausses allégations dès qu'elles font surface, et nous compterons alors sur vous pour répandre la vérité auprès de vos amis et réseaux personnels, et porter à notre connaissance toute nouvelle calomnie que vous entendrez", explique ainsi Jim Messina dans un mail envoyé à l'ensemble des "pro-Obama" et dont ABCNews rapporte le contenu.

La "guerre" est déclarée sur Twitter

Le site Web exhorte également les internautes à suivre le compte Twitter AttackWatch, qui compte actuellement plus de 2.500 "followers". Le fil est régulièrement alimenté pour donner "la vérité".

Piqués au vif, le camp républicain n'a pas tardé en à réagir, prenant directement "en otage" le hashtag Twitter #attackwatch, rapporte le New York Times. Depuis mardi soir, des centaines de messages ont été postés pour dénoncer l'initiative du camp Obama.