Obama évoque un "11-Septembre écologique"

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Le président américain espère trouver un accord avec BP dans les prochains jours.

Barack Obama a repris lundi à son compte l’expression de "11-Septembre écologique" pour qualifier la marée noire qui frappe depuis huit semaines les côtés du Golfe du Mexique. De même que les attentats de 2001 ont modifié la politique étrangère des Etats-Unis, la catastrophe écologique en cours "va nous pousser à repenser notre politique environnementale et énergétique", a estimé le président des Etats-Unis dans un entretien au quotidien Politico. La tragédie qui se joue au large des côtes montre qu'il est temps "d'effectuer la transition" vers de nouvelles sources d'énergie, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, Barack Obama a indiqué qu’il espérait qu'un accord avec BP sur un fonds d'indemnisation pour les victimes de la marée noire serait conclu d'ici à mercredi. "Nous avons entamé des discussions préliminaires afin de mettre sur pied un dispositif pour que les demandes d'indemnisation justifiées qui seront présentées non seulement demain ou la semaine prochaine, mais au cours des mois à venir, soient traitées justement, équitablement et rapidement", a déclaré le président américain lors d'un passage à Theodore, en Alabama.

Pression sur BP

Le président américain doit recevoir mercredi à la Maison blanche le président de BP, Carl-Henric Svanberg, ainsi que d'autres dirigeants du groupe pétrolier basé à Londres. Il souhaite que la compagnie crée un fonds destiné à régler les dommages et intérêts que réclameront les particuliers et les entreprises affectés par la marée noire et mette en place une instance indépendante chargée de sa gestion.

Plusieurs parlementaires ont mis une pression supplémentaire sur la société britannique. "BP semble avoir pris de nombreuses décisions pour des raisons économiques, qui ont augmenté le risque d'une défaillance catastrophique du puits", écrivent les représentants démocrates Henry Waxman et Bart Stupak dans une lettre au directeur général de BP, Tony Hayward.

Au moment de l'explosion le 20 avril, qui a tué 11 personnes, le puits "était très en retard sur le calendrier prévu. Il semble que cela ait créé une certaine pression, menant à prendre des raccourcis pour se dépêcher de terminer le puits", écrivent les parlementaires, ce qui a "augmenté le risque d'une défaillance catastrophique du puits".