Dimanche, une dizaine de dissidents ont été arrêtés à La Havanne avant l'arrivée de Barack Obama. 1:36
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Martin Feneau avec C. Bl
Une dizaine de dissidents politiques ont été arrêtés quelques heures avant l'arrivée de Barack Obama à Cuba dimanche. Ils espèrent qu'il défendra les droits humains.
REPORTAGE

La visite de Barack Obama à Cuba est historique et signe la voie du dégel entre Cuba et les Etats-Unis. Mais sur le plan politique, la police d'Etat n'a pas encore renoncé aux arrestations d'opposants. Dimanche, après quelques minutes d'un défilé de dissidents à La Havane, les policiers ont menotté et embarqué certains opposants.

"Parler des droits humains". Une cinquantaine de manifestants restent malgré tout groupés derrière une banderole avec un message adressé au président américain. "Je voudrais qu'il dise à Castro qu'il doit respecter ce qui est écrit dans la déclaration universelle des droits de l'Homme. Nous voulons lui donner du courage, pour qu'au moins il puisse parler des droits humains", explique une militante. 

Des opposants assignés à résidence. Les opposants tentent de bloquer une route quelques rues plus loin mais plusieurs dizaines d'entre eux sont bloqués. Au même moment, d'autres dissidents comme Anna-Maria sont assignés à résidence surveillés par une voiture de police en bas de chez eux. "Si je sors de ma maison, ils me prennent, me mettent les menottes. Ils me conduisent en prison et ils me retiennent jusqu'à ce que Barack Obama s'en aille. Tout ça c'est de la manipulation. C'est pour montrer au président américain une réalité différente de celle que vit le peuple cubain", dénonce cette dissidente. Barack Obama doit rencontrer mardi des opposants, au moins l'un d'eux a été arrêté dimanche.