Nucléaire : Rohani se dit "prêt à coopérer"

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avec AFP
Le président iranien élu en juin était très attendu à la tribune de l’ONU mardi.

L’INFO. Non, l’Iran "n’est absolument pas une menace pour le monde". C’est ce message qu’a martelé mardi le nouveau président iranien, Hassan Rohani, à la tribune de l’Assemblée général de l’ONU. Elu le 14 juin dernier, Hassan Rohani était attendu au tournant pour cette première grande sortie internationale. Si son discours n’avait pas les accents anti-occidentaux de son prédécesseur, Mahmoud Ahmadinejad, il n’a pour autant pas fait de concession, répétant la position officielle de Téhéran sur l’épineux dossier du nucléaire.

"Prêt à coopérer" sur le nucléaire. Sur cette question du nucléaire, Téhéran est "prêt à coopérer […] de manière bilatérale et multilatérale avec d’autres acteurs responsables", a assuré Hassan Rohani, affirmant une nouvelle fois que son pays entendait utiliser le nucléaire "à des fins exclusivement pacifiques". "Les armes nucléaires et les autres armes de destruction massive n’ont pas leur place dans la doctrine de défense iranienne et sont en contradiction avec nos convictions religieuses et éthiques fondamentales", a-t-il encore assuré.

Le discours d'Hassan Rohani (en anglais) :

Les drones condamnés. Jugeant que le terrorisme est un "fléau violent", Hassan Rohani a noté que "l’utilisation de drones contre des innocents au nom de la lutte contre le terrorisme devrait aussi être condamnée". Depuis 2004, les États-Unis multiplient les raids de drones dans le nord-ouest du Pakistan, à la frontière avec l’Afghanistan, une région servant de sanctuaire notamment aux talibans. Hassan Rohani s’exprimait quelques heures après Barack Obama, qu’il n’a pas rencontré. Le président iranien s’est en revanche entretenu avec François Hollande.

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© Twitter @franceonu

L’Holocauste, un "grand crime". Alors que Mahmoud Ahmadinejad assurait que l’Holocauste était un mythe, Hassan Rohani a créé la surprise lors d’une interview à la chaîne CNN. Le président iranien a indiqué qu’il reconnaissait l’existence de ce "grand crime" des nazis contre les juifs. Tout en jugeant néanmoins que rien ne justifiait la création d’un État au détriment d’une autre population. Début septembre déjà, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, avait affirmé sur Facebook que l’Iran condamnait "le massacre des juifs par les nazis".

L'interview d'Hassan Rohani sur CNN (en anglais) :

Un discours "cynique" pour Israël. Hassan Rohani ne semble pas pour autant avoir convaincu Israël : Benjamin Netanyahou a qualifié son discours de "cynique" et d'"hypocrite", notamment sur la question nucléaire. "Chaque personne raisonnable comprend que l’Iran, un des pays les plus riches en pétrole, n’investit pas des capitaux dans des missiles balistiques et dans des installations nucléaires souterraines pour produire de l’électricité", a lancé le Premier ministre israélien.