Nucléaire iranien : Merkel affirme que l'accord actuel "n'est pas suffisant"

Angela Merkel est reçu par le président américain Donald Trump
Angela Merkel est reçu par le président américain Donald Trump © ODD ANDERSEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Lors d'une conférence de presse aux côtés de Donald Trump, la chancelière a estimé que l'accord n'était qu'une "première étape". 

L'accord actuel sur le nucléaire iranien ne suffit pas à contenir les ambitions de Téhéran, a déclaré vendredi la chancelière allemande Angela Merkel lors d'une visite à Washington.

Le programme iranien gelé jusqu'en 2025. "Nous sommes d'avis que le JCPOA est une première étape qui a contribué à ralentir leurs activités sur cet aspect en particulier (...), mais nous pensons aussi, d'un point de vue allemand, que cela n'est pas suffisant pour s'assurer que les ambitions de l'Iran soient maîtrisées et contenues", a déclaré Angela Merkel en utilisant l'acronyme anglais de cet accord.

Merkel appelle à "l'harmonie" sur le sujet. Aux termes de ce texte âprement négocié par l'Iran et les grandes puissances (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), Téhéran a accepté de geler son programme nucléaire jusqu'en 2025. "L'Europe et les États-Unis devraient être en harmonie sur ce sujet", a ajouté la chancelière lors d'une conférence de presse aux côtés du président Donald Trump.

Le président américain, fervent opposant à l'accord signé en juillet 2015, doit annoncer le 12 mai s'il "déchire" l'accord. Vendredi, il a fustigé les autorités iraniennes, qualifiant le régime à Téhéran de "meurtrier". "Le régime iranien alimente la violence, l'effusion de sang et le chaos dans tout le Moyen-Orient. Nous devons nous assurer que ce régime meurtrier ne s'approche même pas d'une arme nucléaire et que l'Iran mette fin à sa prolifération de missiles dangereux et à son soutien au terrorisme", a-t-il lancé.

Mardi à Washington, le président français Emmanuel Macron avait proposé à son homologue américain de préserver l'accord d'origine sur le nucléaire iranien, qui deviendrait le premier des "quatre piliers" d'un "nouvel" accord. Les autres "piliers" concerneraient l'après-2025, quand certaines clauses concernant les activités nucléaires vont expirer, mais aussi les missiles balistiques très controversés de Téhéran et son rôle jugé "déstabilisateur" dans la région.