Novitchok : la police britannique "ne peut pas garantir" qu'il n'y aura pas d'autre victime

Au lendemain de la mort d'une Britannique de 44 ans, la police britannique a reconnu, ce lundi, qu'elle ne pouvait pas garantir que le Novitchok ne ferait pas d'autre victime.
Au lendemain de la mort d'une Britannique de 44 ans, la police britannique a reconnu, ce lundi, qu'elle ne pouvait pas garantir que le Novitchok ne ferait pas d'autre victime. © NIKLAS HALLE'N / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Au lendemain de la mort d'une Britannique de 44 ans, la police britannique a reconnu, ce lundi, qu'elle ne pouvait pas garantir que le Novitchok ne ferait pas d'autre victime.

Le Novitchok fera-t-il d'autres victimes ? Au lendemain de la mort d'une Britannique de 44 ans contaminée par cet agent innervant à l'hôpital de Salisbury, la police britannique ne peut pas le garantir, même si, selon elle, le risque est "faible". 

Un risque "faible" pour le public. "Je ne peux simplement pas offrir de garantie" concernant la sécurité du public, a reconnu le chef de l'antiterrorisme, Neil Basu lors d'un point presse à Londres. Pour éviter tout risque, il conseille au public ne pas ramasser des objets comme "des seringues ou des récipients inhabituels". "La nuit dernière, l'agence de santé publique a souligné que le risque pour le public restait faible à ce stade", a ajouté Neil Basu, dont le service au sein de Scotland Yard a pris la direction de l'enquête, tout en reconnaissant l'inquiétude légitime des personnes habitant la zone.

Dawn Sturgess, 44 ans est morte dimanche soir, après huit jours d'hospitalisation. Originaire de Durrington, dans le sud-ouest de l'Angleterre, dans le Wiltshire, elle avait trois enfants, une fillette de 11 ans et deux garçons de 19 et 23 ans, a précisé le responsable policier. Son compagnon, Charlie Rowley, 45 ans, dont il a confirmé l'identité pour la première fois, a été aussi empoisonné et reste dans un état critique à l'hôpital de Salisbury.

Traduire les responsables en justice. "Nous ferons tout ce que nous pouvons pour que les responsables soient traduits en justice", a déclaré Neil Basu, répétant que la principale hypothèse de la police était que le poison incriminé est lié à l'attaque essuyée il y a quatre mois par l'ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia. "Nous essayons d'identifier tout récipient pouvant avoir contenu le poison", a-t-il dit, précisant que la police avait retracé tous les mouvements du couple de Britanniques les journées des vendredi 29 juin et samedi 30 juin, date à laquelle ils ont été hospitalisés.

Des recherches pour comprendre ce qui s'est passé. Alors que la police cherche à découvrir "quand et où" le couple a été contaminé, "les recherches sont centrées" sur les logements du couple, à Salisbury, dans le sud-ouest de l'Angleterre, pour Dawn Sturgess, et dans la ville voisine de Amesbury où Charlie Rowley avait un appartement, ainsi qu'un parc de Salisbury où ils se sont rendus vendredi. Le mini-bus dans lequel ils ont fait le trajet dans la soirée de vendredi à samedi entre Salisbury et Amesbury est également examiné par le laboratoire militaire de Porton Down, tandis que trois personnes qui ont voyagé avec eux ont été examinées sans qu'un quelconque symptôme inquiétant n'ait été découvert.