Nouvelles accusations d'abus sexuels contre des Casques bleus en RCA

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avec AFP , modifié à
Une enquête a été ouverte après de nouvelles accusations d'abus sexuels perpétrés par des Casques bleus en République centrafricaine.

L'ONU a annoncé mardi avoir ouvert une enquête sur de nouvelles accusations d'abus sexuels portées contre ses Casques bleus en République centrafricaine (RCA).

Quatre fillettes. Les victimes présumées sont quatre fillettes soumises à des "abus sexuels et une exploitation sexuelle" à Bangui par des soldats de trois pays, non précisés, participant à la Mission de l'ONU en RCA (Minusca). Elles ont été interrogées à Bangui par des enquêteurs de l'Unicef, le Fonds des Nations unies pour l'enfance, a précisé le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric.

Les autorités centrafricaines ont été informées, ainsi que les pays contributeurs de troupes concernés afin que ceux-ci enquêtent et prennent éventuellement des sanctions contre leurs ressortissants comme le prévoit la procédure. Le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric n'a pas précisé de quels contingents ils s'agissait ni combien d'hommes étaient impliqués.

"Tolérance zéro" et pourtant... Citant un communiqué de la Minusca, il a indiqué que le chef de la Minusca, le Gabonais Parfait Onanga-Anyanga, avait réitéré la "politique de tolérance zéro" appliquée officiellement par l'ONU envers les délits sexuels. Cette politique n'empêche pas les abus sexuels d'être un problème récurrent dans certaines missions de maintien de la paix de l'ONU. Ces nouvelles accusations interviennent alors que l'ONU sort à peine d'un scandale retentissant de viols d'enfants impliquant des soldats français déployés sous commandement français en RCA.

A la mi-décembre, un groupe d'experts indépendants avait dénoncé un "échec flagrant" de l'ONU dans la gestion de cette affaire, qui avait coûté son poste au précédent chef de la Minusca, le Sénégalais Babacar Gaye. La justice française a entendu début décembre quatre militaires français sur ces soupçons de viols d'enfants commis en 2013 et 2014. En tout, quatorze soldats français étaient mis en cause, de même que des militaires de Guinée équatoriale et du Tchad.