Nouveau tir de missile balistique par la Corée du Nord

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avec agences , modifié à
La Corée du Nord a procédé à un nouveau tir de missile balistique mercredi, s'attirant une nouvelle fois les foudres de la communauté internationale.

La Corée du Nord a procédé mercredi (mardi en France) à un nouveau tir de missile balistique, rapporte l'agence de presse Yonhap, citant le chef d'état-major de l'armée sud-coréenne. Une information confirmée par les militaires américains, qui ont détecté un "probable tir de missile" selon un responsable du Pentagone. La Maison-Blanche a par ailleurs indiqué que Donald Trump avait été informé du lancement de ce missile alors que l'engin n'avait pas encore fini sa course.

Les détails en cours d'analyse. Le missile a été tiré vers l'est depuis la province du sud Pyongan, a indiqué l'agence, précisant que les militaires sud-coréens et américains analysaient les données. Séoul avait fait état mardi de signes d'activité sur une base de missiles nord-coréenne, alors que Pyongyang n'avait pas procédé à des tirs depuis le 15 septembre.

La réponse japonaise. Après ce tir de missile balistique, le Japon a vivement protesté en procédant à un test de missile selon l'armée nippone. Citant le ministère japonais de la Défense, la chaîne NHK a indiqué que le missile pourrait s'être abattu dans la zone économique exclusive (ZEE) du Japon. Le Premier ministre Shinzo Abe a pour sa part déclaré que le tir nord-coréen était "un acte violent" qui "ne pouvait pas être toléré". "Nous ne céderons jamais à aucun acte de provocation. Nous renforcerons notre pression", a-t-il promis.

"On va s'en occuper", promet Trump. Le président américain Donald Trump a de son côté lancé un avertissement à la Corée du Nord : "On va s'en occuper", a-t-il dit. Présent à ses côtés, le ministre de la Défense Jim Mattis a indiqué que ce tir avait atteint la plus haute altitude de tous les tirs effectués par Pyongyang et qu'il représentait "une menace partout dans le monde". Dans une déclaration lue par sa porte-parole à Washington, le secrétaire d'État Rex Tillerson a en outre appelé la communauté internationale à "prendre de nouvelles mesures" au-delà des sanctions déjà adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU, "y compris le droit d'interdire le trafic maritime transportant des biens vers et depuis la Corée du Nord".

Une réunion d'urgence mercredi. Le Japon, les États-Unis et la Corée du Sud ont ainsi demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité, qui aura lieu mercredi à 22h30 heure française, a annoncé mardi la mission américaine auprès de l'ONU.

Macron "condamne" un tir "irresponsable". "Je condamne le nouvel essai balistique irresponsable de la Corée du Nord", a enfin réagi Emmanuel Macron, sur Twitter. "[Ce tir] renforce notre détermination à augmenter la pression sur Pyongyang et notre solidarité avec nos partenaires", a continué le chef de l'État français.

 

Un missile intercontinental qui a volé sur 1.000 km, selon le Pentagone

Selon les premières évaluations rendues publiques par le Pentagone mardi, le missile intercontinental tiré par la Corée du Nord s'est abîmé en mer du Japon, après un vol de quelque 1.000 kilomètres. Le missile a été tiré du site de Sain-ni, près de Pyongyang, en Corée du Nord. Le Pentagone a précisé que le missile n'a pas présenté de danger, ni pour les États-Unis continentaux, ni pour des territoires américains ou des pays alliés.