Nigeria : 17 morts dans l'attaque d'un marché dans le centre du pays

Des milliers de Nigérians ont été tués dans des attaques suivies de représailles au cours des dernières années. (Photo d'illustration)
Des milliers de Nigérians ont été tués dans des attaques suivies de représailles au cours des dernières années. (Photo d'illustration) © AFP
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avec AFP , modifié à
Cette attaque perpétrée mardi est le dernier épisode du conflit opposant éleveurs et cultivateurs pour les droits de pâturage.

Un groupe d'hommes armés a attaqué une communauté rurale du centre du Nigeria et tué 17 personnes, dernier épisode en date du conflit opposant éleveurs et cultivateurs pour les droits de pâturage, a annoncé mardi la police locale. "Des inconnus ont lancé une attaque hier (lundi) contre un marché de Zaki Biyam", dans l'État du Benue. "Dix-sept personnes ont été tuées et onze blessées", a déclaré le porte-parole de la police de l'État Moses Yamu, ajoutant que la plupart des victimes étaient des femmes et des enfants.

Des attaquants venus en moto et voiture. Il a précisé que les attaquants venus en moto et voiture avaient ouvert le feu sur le marché de la localité avant d'incendier des bâtiments. "Nous n'avons procédé à aucune arrestation et nous cherchons toujours à déterminer les motifs exacts de l'attaque", a ajouté le porte-parole des forces de l'ordre qui a dit que la police disposait de noms et était sur la piste de suspects.

Une "attaque vicieuse". Le président Muhammadu Buhari a réagi mardi en condamnant une "attaque vicieuse" et en demandant que l'enquête permette "de faire rendre des comptes aux auteurs de cet acte lâche". Selon des médias locaux, le bilan serait plus lourd que celui donné par la police, avec entre 30 et 50 morts, dans une région théâtre de longue date d'un conflit entre éleveurs nomades d'ethnie peule et cultivateurs sédentaires pour le droit de pâturage du bétail.

Des milliers de Nigérians ont été tués dans des attaques suivies de représailles au cours des dernières années. Les communautés, souvent divisées entre nomades (musulmans) et agriculteurs sédentaires (chrétiens) se renvoient la responsabilité des attaques qui alimentent les tensions religieuses, notamment dans toute la ceinture centrale du Nigeria.