Niger : les otages français "exécutés"

Les ravisseurs avaient été pris en chasse.
Les ravisseurs avaient été pris en chasse. © REUTERS
  • Copié
avec agences , modifié à
Les deux otages français ont été tués après une tentative des forces nigériennes visant à les libérer.

Les deux Français enlevés vendredi au Niger alors qu'ils dînaient dans un restaurant ont été tués samedi, a confirmé samedi soir le ministre de la Défense Alain Juppé. "Tout semble indiquer que les otages français ont été exécutés", à l'issue d'une opération conjointe des forces nigériennes et françaises visant à les libérer, a affirmé dimanche le porte-parole de la Défense, Thierry Burckhard.

"Après un accrochage dans la nuit au cours duquel le chef de détachement de la garde nationale nigérienne a été blessé, les terroristes ont poursuivi leur progression en direction du Mali", a indiqué Alain Juppé. "Alors qu'ils se trouvaient dans la zone frontalière, l'opération engagée, coordonnée avec des éléments français présents dans la région, a permis à ces derniers d'intercepter les terroristes à la frontière avec le Mali et de neutraliser certains d'entre eux", a poursuivi le ministre. "A l'issue de cette action, les corps des deux otages ont été découverts sans vie", a-t-il ajouté.

Nicolas Sarkozy avait confirmé dans l'après-midi la nationalité des otages. Le chef de l'Etat avait aussi indiqué que les preneurs d'otages avaient été pris en chasse par les forces de sécurité, en direction de la frontière malienne. Aucun soldat français n'aurait participé à l'assaut.

Un otage devait se marier la semaine prochaine

Les deux Français sont originaires de la région de Tourcoing, dans le Nord. L'un d'eux, qui vit à Niamey travaille sur place pour une ONG, devait se marier la semaine prochaine. Le second était arrivé vendredi à Niamey pour préparer et assister au mariage, prévu le 15 janvier. Ils ont été forcés d'embarquer "à bord d'un 4x4 de marque Toyota immatriculé au Bénin, dans lequel d'autres hommes armés les attendaient", selon un témoin de la scène.

L'enlèvement n'a pas été revendiqué. Un témoin a indiqué que les ravisseurs "avaient la peau claire et parlaient l'arabe". La piste d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) pourrait être évoquée. Cinq autres Français ont été kidnappés au Niger le 16 septembre dernier sur le site d'extraction d'uranium d'Arlit et sont retenus depuis parle groupe islamiste.