Niger : l'appel des familles d'otages

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Charles Carrasco , modifié à
La France doit montrer qu'elle veut "négocier", réclament-ils conjointement lundi.

L'INFO. L'attente est longue et les signaux peu encourageants. Alors que le chef d'état major des armées, l'amiral Guillaud a affirmé lundi sur Europe 1 ne pas avoir d'indication sur la localisation des otages au Sahel, leurs proches ont décidé de hausser le ton.

"La France doit donner à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) des signaux clairs montrant une volonté de négocier, en lien avec les sociétés Areva et Vinci", ont estimé, dans un communiqué publié lundi, les familles des quatre otages enlevés  le 16 septembre 2010 par Al-Qaïda au Maghreb islamique dans le nord du Niger, à Arlit, un site d'extraction d'uranium.

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Des actions "plus prudentes". Les familles font ouvertement part de leur désespoir et appellent à la négociation. "Aujourd'hui, nous souhaitons qu'aujourd'hui une inflexion soit donnée et que les opérations en force soient remplacées par des actions beaucoup plus prudentes", a réclamé René Robert, le grand-père maternel de Pierre Legrand, l'un des quatre otages aux mains d'Aqmi au micro d'Europe 1. "Dans un hélicoptère, on doit avoir beaucoup de mal à distinguer un djihadiste d'un otage", a-t-il affirmé.

Il faut faire sentir aux djihadistes "qu'il y a une volonté d'établir une passerelle, d'engager des négociations parce que nous considérons que c'est maintenant -pas dans deux jours ou trois jours- qu'il faut faire des signaux. Il faut montrer à la partie adverse qu'il est peut-être temps de sortir le drapeau blanc et de négocier", a demandé René Robert, lundi sur Europe 1.

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Une "angoisse grandissante". Justifiant la demande d'ouverture de dialogue, les familles de Pierre Legrand, Thierry Dol, Daniel Larribe et Marc Féret expriment dans ce communiqué "leur angoisse sans cesse grandissante", "au regard des évènements militaires qui se déroulent dans l'Adrar des Ifoghas", cette région du nord du Mali. Elles pointent aussi "l'intensité des combats qui peuvent mettre la vie de leurs proches en danger et estiment que chaque affrontement peut leur être fatal".