Séisme au Népal : les ONG face à l'urgence humanitaire

© Venus du monde entier, les secours doivent prendre en charge près de 8.000 blessés. PALANI MOHAN / IFRC / AFP
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Walid Berrissoul avec , modifié à
DÉFI - 72 heures après le séisme, le chaos règne toujours à Katmandou. Les humanitaires présents sur place doivent alimenter en eau et en vivres la population tout en prenant en charge les milliers de blessés.

Course contre-la-montre. La tâche est à la hauteur du chaos qui règne au Népal mardi. Trois jours après le terrible tremblement de terre qui a ébranlé le pays et causé des milliers de morts et de blessés, les ONG et leurs travailleurs humanitaires sont lancés dans une course contre la montre. 

A la recherche des blessés sous les décombres. Premier défi pour lequel chaque minute compte : sauver les blessés qui peuvent encore l'être. Dans ce pays très montagneux, les équipes de l'ONG Pompiers de l'urgence internationale arpentent les villages reculés, dans l'espoir de retrouver des habitants encore vivants qui seraient coincés sous les décombres : "Notre volonté, c'est d'arriver le plus vite possible sur des endroits où il y a encore un espoir de trouver des blessés. Mais aujourd'hui nous n'en avons pas trouvés", se désole Michel Tromas, chef de mission. 

Flux continu de blessé. Des blessés, les hôpitaux népalais en regorgent. Les médecins népalais, qui n'ont pas arrêté une seconde depuis le début de la catastrophe, ont reçu de l'aide de Handicap International notamment. L'une de ses membres, Chiara Retis, explique combien il est difficile de prendre en charge ce flux continuel de blessés : "Ils continuent à arriver, soit des autres hôpitaux de la capitale qui ne pratiquent pas la chirurgie, soit des environs de Katmandou".

L'eau, une denrée rare. Partout, les humanitaires contactés par Europe 1 racontent les mêmes scènes : des populations jetées à la rue par peur des répliques sismiques, des nuées de tentes qui envahissent les parcs, les terrains vagues, les rues et même les autobus. Partout, le manque de vivres commence à se faire sentir et notamment du plus précieux d'entre eux : l'eau. C'est d'ailleurse principal motif d'inquiétude de Jean-Jacques Simon, responsable de l'UNICEF sur place : "C'est chaque jour, voire deux fois par jour qu'il faut amener de l'eau. Si un enfant en manque, il peut tomber très rapidement malade." Au Népal, sur les huit millions de personnes touchées par la catastrophe, un million sont des enfants.

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A travers ce format interactif, découvrez l'ampleur des dégâts dans les quartiers de Durbar et Patan, dans le centre de Katmandou. Pour profiter au mieux du récit, il s'ouvrira automatiquement en plein écran lorsque vous cliquerez sur "Entrer"

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