Népal : les familles de disparus déçues par le Quai d'Orsay

© Venus du monde entier, les secours doivent prendre en charge près de 8.000 blessés. PALANI MOHAN / IFRC / AFP
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Jeanne Daudet avec Noémi Marois
DRAME - Alors que 540 Français sont toujours portés disparus depuis le séisme qui a frappé le Népal dimanche dernier, leurs familles françaises se plaignent des informations contradictoires fournies par les autorités. 

Alors que la terre tremble encore au Népal avec une centaine de répliques depuis le séisme du week-end dernier, des familles françaises s'inquiètent pour leurs proches vivant dans le pays. Plus de 5.000 morts, des secours qui peinent à entrer en action dans les zones les plus touchées… elles ont en effet de quoi s'inquiéter des conséquences du séisme. Avec 540 Français portés disparus depuis le drame, le ministère des Affaires étrangères a reçu 15.000 appels téléphoniques depuis le week-end. Et si les communications avec le Népal sont très difficiles, celles entre les familles françaises et le Quai d'Orsay sont aussi compliquées. 

Des informations contradictoires. La colère a succédé à l'inquiétude ces dernières heures chez les familles françaises. Elles dénoncent des dysfonctionnements au Quai d'Orsay qui leur annonce des informations, selon elles, inexactes. 

Dorian, 24 ans, retrouvé, puis finalement porté disparu. Philippe Curmi est dans ce cas. Depuis le séisme, il est sans nouvelle de son fils, Dorian, 24 ans, parti jeudi dernier faire un treck avec sa petite amie dans le parc naturel de Langtang, au nord de la capitale népalaise, Katmandou. Lundi, le ministère lui apprend que son groupe de randonneurs a été repéré et qu'ils sont sains et saufs. Mais plus tard dans la journée, les autorités rectifient : ils sont toujours portés disparus. 

"On est sur les nerfs". L'espoir des retrouvailles suivi d'une douche froide rend très fragile l'état psychologique de la famille. "On est sur les nerfs, on passe de l'optimisme au pessimisme d'une minute à l'autre parce que les informations sont malheureusement très souvent contradictoires", explique à Europe 1 le père de Dorian. "Un coup, le secteur où ils sont est très dévasté, un coup, finalement, ils ne risquent pas grand chose là-bas", ajoute-t-il. La famille a "du mal à garder son sang-froid". 

Des entreprises privées pour poursuivre les recherches ? D'autant que mardi, une nouvelle déception est venue frapper la famille Curmi. Selon le frère de Dorian, l'ambassade de France au Népal a annoncé qu'elle arrêtait les recherches dans le parc naturel de Langdang. Les proches du jeune treckeur cherchent maintenant d'autres moyens pour retrouver les disparus, en sollicitant notamment des entreprises privées afin de faire décoller des hélicoptères pour survoler la zone.

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