Nairobi : le président kényan affirme que le commando a été "vaincu"

"Nous avons humilié et vaincu nos assaillants", a déclaré le président, précisant que "cinq terroristes ont été tués par balles, et 11 suspects sont en détention".
"Nous avons humilié et vaincu nos assaillants", a déclaré le président, précisant que "cinq terroristes ont été tués par balles, et 11 suspects sont en détention". © Capture CNN
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Maud Descamps, Charles Carrasco avec Martin Feneau, envoyé spécial à Nairobi et agences , modifié à
ESSENTIEL - 61 civils, six policiers et cinq assaillants ont été tués, selon le président Kenyatta.

ESSENTIEL

- Le président Kenyatta a annoncé la fin du siège.
- Trois jours de deuil national ont été décrétés.
- Le dernier bilan fait état de 61 civils, six policiers et cinq assaillants tués. 11 suspects sont en détention.
- Les shebab somaliens menacent le Kenya de nouvelles attaques.

DERNIÈRES INFOS

La fin du siège. Le président kényan a annoncé, mardi un peu avant 19 heures,  la fin du siège du Westgate à Nairobi. "Nous avons humilié et vaincu nos assaillants", affirme Uhuru Kenyatta. Selon le dernier bilan, 61 civils, six policiers et cinq assaillants ont été tués. Il a par ailleurs décrété trois jours de deuil national.

Le ministère kényan de l'intérieur avait dit plus tôt dans la matinée que le centre commercial était sous contrôle et que tous les otages qui restaient avaient été libérés.

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© Reuters

Trois soldats kényans tués. Plus tôt dans la journée, alors que les forces spéciales kényanes tentaient toujours de neutraliser les derniers assaillants, une partie du toit du Westgate s'était effondré après un incendie. Selon une source sécuritaire kényane et un pompier, les affrontements entre les soldats et les shebab avaient fait trois morts chez les soldats et neuf autres avaient été blessées.

Par ailleurs, la police kényane avait annoncé mardi à la mi-journée sur Twitter qu'elle était en train de désamorcer des explosifs placés par des islamistes. Ceux-ci avaient affirmé détenir encore des otages "vivants" dans le centre commercial jonché, selon eux, d'un nombre "incalculable" de cadavres.

Laurent Fabius ne confirme pas la présence d'autres Français. Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, avait déclaré lundi sur BFMTV ne pas disposer d'indications lui permettant d'affirmer que des Français figurent par les personnes toujours retenues en otages. Samedi, deux Françaises ont été tuées par le commando, Anne Dechauffour et sa mère.

>> A regarder : les images tournées à l'intérieur du centre commercial.

Deux ou trois moudjahidines. Selon les informations recueillies mardi matin par l'envoyé spécial d'Europe 1 à Nairobi, il ne resterait que deux ou trois assaillants dans le centre commercial de Westgate. "Ils seraient retranchés dans le casino du centre commercial", précisait-il.

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Deux ou trois Américains et une Britannique figuraient parmi les assaillants qui ont attaqué Westgate, selon la ministre kényane des Affaires étrangères Amina Mohamed. Mardi, un porte-parole des insurgés islamistes somaliens shebab avait menacé le Kenya de nouvelles attaques s'il ne retire pas ses troupes de Somalie où elles combattent les rebelles depuis 2011, selon un enregistrement sonore posté mardi sur internet. 

>> Qui sont les shebab somaliens ?

Une journaliste filme l'intérieur du bâtiment. Nichole Sobecki, journaliste télé, a pu entrer dans le centre commercial où a lieu l’attaque.Nichole Sobecki est une habituée de la violence puisqu’elle a couvert de nombreux conflits dans le monde pour l’Agence France Presse TV. Sauf que cette fois, l’attaque des shebab somaliens, qui ont revendiqué cet attentat, a eu lieu à quelques minutes de sa maison, raconte-t-elle dans un blog de l’AFP. Au moment où elle apprend la nouvelle de la prise d’otages dans ce centre commercial de Nairobi, qui a fait plus de 60 morts selon le dernier bilan, son mari, photographe du New York Times, était en train de récupérer des photos de son mariage. Les deux époux prennent leur matériel ainsi que leur gilet par balles et se rendent rapidement sur place.

>> A lire ici : Nairobi : "c’était surréaliste"