Moubarak sous pression internationale

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avec agences , modifié à
Plusieurs capitales occidentales semblent désormais prêtes à lâcher le président égyptien.

La nouvelle journée de mobilisation, marquée par des heurts très violents et plusieurs victimes, a sans doute pesé lourd. Mercredi soir, plusieurs capitales occidentales semblaient prêtes à lâcher le président égyptien Hosni Moubarak, qui avait prévenu la veille dans une allocution officielle qu’il ne quitterait pas le pouvoir avant septembre prochain.

Priée de dire si les États-Unis soutenaient ce calendrier, le porte-parole de la Maison blanche a répondu que la présidence américaine souhaitait un changement maintenant. "Et maintenant, ça veut dire maintenant", a insisté Robert Gibbs. Après avoir été reçu par Barack Obama, le sénateur américain John McCain, très influent, a lui aussi déclaré : "C'est regrettable (mais) le temps est venu pour le président Moubarak de démissionner et de lâcher les rênes du pouvoir".

"L'ère Moubarak est révolue"

Nicolas Sarkozy a exhorté quant à lui Hosni Moubarak à engager "sans tarder" un processus de transition "concret" et sans violence. "L'ère Moubarak dans la politique égyptienne est révolue", a jugé, plus direct encore, le Suédois Carl Bildt.

Même timing pour l’ONU. "Les attaques contre des manifestants pacifiques", le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a lui aussi appelé à une "transition dans l'ordre et le calme", ajoutant que "les Nations unies sont prêtes à fournir leur aide" au Caire. "Si une transition doit se faire, cela doit être maintenant", a-t-il souligné.

Reste cependant les craintes exprimées par le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahou qui a mis mercredi en garde contre le risque que la révolte populaire en Egypte ne débouche sur une période "d'instabilité et d'incertitude pendant de nombreuses années" dans la région.