Moubarak a fait deux arrêts cardiaques

Hosni Moubarak était déjà apparu très affaibli le samedi 2 juin, jour de l'énoncé de sa condamnation à perpétuité.
Hosni Moubarak était déjà apparu très affaibli le samedi 2 juin, jour de l'énoncé de sa condamnation à perpétuité. © Reuters
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Frédéric Frangeul avec AFP , modifié à
Il accuse les autorités de vouloir le tuer en prison. Son état de santé s'est fortement dégradé.

"Il est tantôt conscient et tantôt inconscient". Le président égyptien déchu Hosni Moubarak, 84 ans, a été soumis lundi à une défibrillation à deux reprises après des arrêts cardiaques, a fait savoir une source médicale à la prison où il est détenu depuis sa condamnation à la perpétuité le 2 juin. "Le coeur s'est arrêté deux fois. Les docteurs ont dû avoir recours à un défibrillateur", a précisé la source, selon laquelle le détenu "refuse de se nourrir".

Selon Farid el-Dib, le principal avocat d'Hosni Moubarak, l'ancien président égyptien accuse les autorités de vouloir le tuer en prison. "Il dit : 'Ils veulent me tuer. Sauvez-moi M. Farid, trouvez-moi une solution'", a-t-il raconté.

Dans un état "critique mais stable"

Plus tôt dans la journée, une source au ministère de l'Intérieur avait affirmé que l’état de santé d’Hosni Moubarak était "critique mais stable". Les autorités égyptiennes réfléchissent à la possibilité de transférer l'ancien président de la prison de Tora, dans le sud du sud du Caire, vers un hôpital de la capitale.

La santé d’Hosni Moubarak se serait brusquement dégradée lors de son arrivée dans cet établissement pénitentiaire, où il a été placé dans une section médicalisée après sa condamnation. Des sources de sécurité ont fait état de dépression aiguë, de difficultés respiratoires et d'hypertension.

Hosni Moubarak a été condamné à la prison à vie pour la répression de la révolte contre son régime au début de l'année 2011, qui a fait quelque 850 morts.

"Traité comme n’importe quel prisonnier"

Sa famille a demandé qu'il soit transféré dans un hôpital, comme cela était le cas avant sa condamnation. Les autorités ont fait savoir qu'elles n'avaient pas encore pris de décision sur cette question, et que l’ancien président égyptien serait "traité comme n'importe quel prisonnier".